La Türkiye a condamné lundi une attaque de drone contre une base de l'ONU au Soudan, qui a coûté la vie à six Casques bleus bangladais et en a blessé huit autres.
"Nous prions pour le repos de l'âme des Casques bleus bangladais qui ont perdu la vie dans cette attaque odieuse et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés", a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le ministère a souligné l'importance de préserver l'unité et l'intégrité territoriale du Soudan et a réaffirmé son "ferme soutien aux efforts visant à trouver une solution pacifique au conflit en cours dans le pays".
Cette attaque survient alors que le conflit entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (RSF), une force paramilitaire, se poursuit sans relâche. Les combats qui font rage depuis avril 2023 ont fait des milliers de morts, des millions de déplacés et engendré l'une des pires crises humanitaires au monde.
L'armée soudanaise a imputé l'attaque aux FSR. Les paramilitaires n'ont pas immédiatement réagi.
Créée par la résolution 1990, le 27 juin 2011, juste avant l'indépendance du Soudan du Sud, la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA), à laquelle appartenaient les Casques bleus , est déployée dans cette région frontalière disputée riche en pétrole, administrée conjointement par le Soudan et le Soudan du Sud voisin.
La semaine dernière, le Soudan du Sud a annoncé avoir conclu un accord tripartite avec l'armée soudanaise et les FSR afin de placer la sécurité du champ pétrolier de Heglig – situé dans le Kordofan-Occidental, près de la frontière entre les deux pays – sous le contrôle des Forces de défense du peuple du Soudan du Sud (FDPSS).
Cet accord confère aux FDPPSS la "responsabilité principale de la sécurité" des installations pétrolières de Heglig.
Le mandat de la mission de la FISNUA a été renouvelé le mois dernier.
