Des chars israéliens à la frontière avec Gaza / Archives Reuters (Reuters)

Des chars israéliens sont entrés dans la périphérie de la ville de Gaza et ont coupé une route importante reliant le nord au sud de l’enclave, ont indiqué des témoins à l'AFP.

Les témoins ont précisé que des chars avaient été vus dans le quartier de Zaytun.

"Ils ont coupé la route de Salah Eddin et tirent sur tous les véhicules qui tentent de l'emprunter", a déclaré un habitant.

Par ailleurs, des témoins ont indiqué à l'agence Anadolu que des véhicules blindés israéliens sont partis de l'est de Gaza et ont atteint la rue Salah Eddin.

Le principal porte-parole militaire israélien, Daniel Hagari, a déclaré lors d'un point de presse que l'armée israélienne "avançait progressivement" dans la bande de Gaza et qu'elle intensifierait l'offensive "en fonction des phases et des objectifs de la guerre".

À la suite du compte rendu israélien, le Hamas a publié une déclaration indiquant que les chars israéliens s'étaient retirés de la rue Salah Eddin, affirmant que cela démontrait l'incapacité d'Israël à rester dans l'enclave sous la pression des groupes armés palestiniens.

Les forces israéliennes ont intensifié les opérations terrestres à Gaza ces derniers jours, à la suite d’incessants bombardements aériens de l'enclave assiégée.

Dimanche, l'hôpital de l'amitié turco-palestinienne pour les patients atteints de cancer à Gaza a été gravement endommagé par les frappes aériennes israéliennes, a annoncé tôt lundi le ministère de la Santé à Gaza.

Le ministère de la Santé à Gaza a signalé 57 attaques contre des installations médicales depuis le début de la guerre.

Une situation préoccupante qui a poussé les États-Unis à interpeller Israël.

Joe Biden a affirmé qu’Israël avait non seulement le droit mais " la responsabilité " de se défendre après l’attaque du Hamas, mais qu’il devait faire "tout ce qui est en son pouvoir pour épargner les civils".

Trente-trois camions d'aide humanitaire ont pu entrer dimanche via le point de passage de Rafah avec l'Égypte, portant à 171 le nombre de véhicules arrivés depuis le 21 octobre, selon le Croissant-Rouge palestinien.

Il en faudrait pourtant 100 par jour pour subvenir aux besoins des 2 millions et demi d’habitants privés d’eau, d’électricité et d’internet.

C’est dans ce contexte que le procureur de la Cour pénale internationale Karim Khan a mis en garde Israël en affirmant " qu’empêcher l’acheminement de l’aide peut constituer un crime."

La tension est aussi vive en Cisjordanie, où 210 Palestiniens ont déjà été tués par des soldats israéliens depuis le 7 octobre.

La frontière israélo-libanaise constitue un autre point de tension, alimenté par des tirs de roquettes des factions pro-palestiniennes comme le Hezbollah. Ce mouvement déplore déjà la mort de 47 de ses combattants, victimes des raids de l’armée israélienne.


TRT Français et agences