Erdogan : nous ne renverrons de force aucun réfugié syrien vers son pays (AA)

Le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a refusé toute idée de renvoyer de force, sans leur consentement, les Syriens qui se sont réfugiés en Turquie pour fuir la guerre dans leur pays.

Le Chef de l’État turc a pris la parole, lundi, lors de la cérémonie de célébration du 32ème anniversaire de la création de l’organisation patronale MUSIAD à Istanbul.

Outre la situation économique et les défis liés à la hausse des prix, boostée notamment par les conséquences de la guerre en Ukraine, le Président turc a voulu réagir aux polémiques et débats autour des réfugiés syriens, attisés par certains politiciens au discours xénophobe qui demandent leur renvoi dans leur pays.

Erdogan a clairement voulu rappeler sa position et celle de son gouvernement sur ce sujet.

"Ils peuvent évidemment rentrer dans leur patrie s'ils le souhaitent, mais nous ne les expulserons jamais de nos terres", a-t-il martelé.

"Nous appartenons à une civilisation qui sait très bien ce que signifie ‘être réfugié’, qu’ils soient Syriens, ou Afghans, nous continuerons à adopter la même approche et accueillerons ceux qui fuient la guerre", a-t-il insisté.

Et d’ajouter : "Nos portes leur sont ouvertes, nous continuerons à les accueillir chez nous. Nous ne les jetterons pas dans les bras des assassins".

Concernant le retour volontaire des Syriens, le Chef de l’État a rappelé que des zones de sécurité ont été instaurées par la Turquie grâce aux opérations "Bouclier de l’Euphrate", "Rameau d’olivier" et "Source de paix".

La Turquie y a renforcé les infrastructures pour permettre le retour des réfugiés qui souhaitent rentrer en Syrie.

Un nombre important de maisons en briques ont été fabriquées dans cette perspective.

A ce jour, près de 500 mille Syriens s’y sont installés, selon les données du ministère turc de l’Intérieur.

"Notre objectif est de construire 100 mille autres maisons de briques", a indiqué le président turc.

Il y a quelques jours, il avait annoncé que le gouvernement travaille sur un projet qui permettra le retour volontaire d’un million de réfugiés dans le nord de la Syrie.

AA