Au Royaume-Uni, les médecins ont entamé une grève de cinq jours pour protester contre leurs salaires et leurs conditions de travail, alors que le Service national de santé (NHS) alerte sur la recrudescence des cas de grippe.
Dans le cadre de leur nouvelle action pour protester contre les inégalités salariales, des milliers de médecins résidents ont débrayé mercredi, suite à ce que la British Medical Association (BMA) a qualifié d'"incapacité persistante du gouvernement à formuler une proposition crédible concernant les emplois et les salaires".
Cette action fait suite au rejet par les médecins d'une offre révisée présentée récemment par le gouvernement, a indiqué la BMA lundi.
Le ministère de la Santé a proposé des mesures, notamment l'augmentation du nombre de nouveaux postes de formation spécialisée, passant de 1 000 à 4 000 au cours des trois prochaines années, ainsi que l'engagement de présenter une loi d'urgence en début d'année prochaine afin de donner la priorité aux diplômés en médecine britanniques pour ces postes.
Au total, 83 % des médecins membres de la BMA ont rejeté l'offre et voté pour la poursuite du mouvement de grève.
Le ministre de la Santé, Wes Streeting, avait déclaré précédemment qu'une demande d'augmentation salariale de 26 % sur les prochaines années, en plus de celle de 28,9 % accordée l'an dernier, est une "demande totalement irréaliste".
La semaine dernière, le NHS a alerté sur le fait que les hôpitaux anglais étaient confrontés au "pire scénario" en décembre, face à une flambée de grippe "super". Le NHS a indiqué qu'en moyenne, 2 660 patients avaient été hospitalisés par jour pour la grippe durant la première semaine de décembre, un record pour cette période de l'année et une hausse de 55 % par rapport à la semaine précédente.
