Deux frères ont été tués par un drone israélien qui a frappé un véhicule près de la ville de Shebaa, a rapporté l’agence nationale de presse NNA.
L’attaque a eu lieu sur une route reliant la ville d’Ain Ata à Shebaa, le long des pentes occidentales du mont Hermon, provoquant l’incendie du véhicule, a ajouté l’agence.
Dans une autre attaque, sept personnes ont été blessées lorsqu’un drone israélien a frappé une voiture à Bint Jbeil, selon un communiqué du ministère de la Santé cité par l’agence.
Le drone a tiré deux missiles guidés visant la voiture près de l’hôpital Salah Ghandour, dans la ville de Nabatieh.
La NNA a également signalé une autre frappe israélienne sur une voiture dans la ville de Bar’ashit, faisant un nombre de blessés non précisé.
Ces frappes interviennent dans un contexte de fortes tensions à la frontière, alors que les forces israéliennes ont mené, jeudi, une série de raids aériens sur plusieurs localités du sud du Liban après avoir ordonné aux habitants d’évacuer — la plus vaste évacuation depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.
L'UE condamne
L'Union européenne a condamné les frappes israéliennes et appelé à respecter le cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le Hezbollah, dans un communiqué publié ce samedi même, par sa diplomatie.
"L'UE appelle Israël à mettre fin à toutes les actions qui violent la résolution 1701 et l'accord de cessez-le-feu conclu il y a un an, en novembre 2024", souligne Anouar El Anouni, porte-parole de l'UE pour les Affaires étrangères.
"Dans le même temps, nous exhortons tous les acteurs libanais, et en particulier le Hezbollah, à s'abstenir de toute mesure ou réaction susceptible d'aggraver encore la situation. Toutes les parties doivent s'attacher à préserver le cessez-le-feu et les progrès accomplis jusqu'à présent", insiste le porte-parole.
Les tensions se sont accrues dans le sud du Liban depuis plusieurs semaines, l’armée israélienne intensifie ses frappes aériennes quasi quotidiennes sur le territoire libanais, en dépit de l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024, sous prétexte de viser des membres et des infrastructures du Hezbollah.
Depuis le début de ses attaques contre le Liban en octobre 2023 — qui se sont transformées en offensive à grande échelle en septembre 2024 —, l’armée israélienne a tué plus de 4 000 personnes et blessé près de 17 000 autres.
