Près de 19 milliards d'euros d'avoirs russes gelés dans l'UE / Photo: AFP (AFP)

Huit pays ont chacun bloqué plus d'un milliard d'euros d'avoirs : la Belgique (3,5 milliards), le Luxembourg (2,5), l'Italie (2,3), l'Allemagne (2,2), l'Irlande (1,8), l'Autriche (1,8), la France (1,3), l'Espagne (1), selon un tableau récapitulatif des montants déclarés au 25 novembre, vu vendredi par l'AFP.

La Belgique et le Luxembourg ont en outre gelé des actifs du National Settlement Depository (NSD), le dépositaire central de titres de la Fédération de Russie, sanctionné par l'UE : 46,9 milliards pour la Belgique, trois milliards pour le Luxembourg.

Malte, un pays qui a mis en place un régime controversé de "passeports dorés" octroyés à de riches investisseurs, se trouve en queue de peloton, avec 146.558 euros d'avoirs bloqués. La Grèce est avant-dernière avec 212.201 euros.

Au total, 1.241 individus et 118 entités font l'objet d'un gel des avoirs et d'une interdiction d'entrer sur le territoire de l'UE en raison de leur rôle dans le conflit en Ukraine.

Les commissaires européens Didier Reynders (Justice) et Mairead McGuinness (Services financiers) ont écrit jeudi aux ministres de la Justice et des Finances des pays de l'UE pour leur rappeler que le gel des avoirs des personnes et entités sanctionnées était obligatoire, de même que la communication des données à ce propos.

"Toutefois, les informations fournies et la fréquence des mises à jour restent inégales d'un État membre à l'autre. Cela nuit à nos efforts collectifs", déplorent-ils.

"Par conséquent, nous vous encourageons à procéder rapidement et efficacement au gel des avoirs et à demander à vos autorités de mettre à jour plus régulièrement les informations fournies à la Commission européenne".

A leur sommet des 20 et 21 octobre, les dirigeants des Vingt-Sept avaient demandé à la Commission d'étudier les options envisageables en vue d'utiliser les avoirs gelés pour la reconstruction de l'Ukraine. L'exécutif européen a présenté des pistes en ce sens le 30 novembre.

AFP