Les marchandises destinées à la Palestine doivent être étiquetées pour Israël ou inclure la mention "via Israël"/ Photo: Reuters (Reuters)

Le volume des échanges commerciaux entre la Turquie et Israël a considérablement diminué depuis le début de la guerre israélienne sur Gaza, indiquent les données du ministère turc du Commerce.

Du 7 octobre au 20 mars de cette année, le total des échanges commerciaux entre la Turquie et Israël a chuté de près de 33%, selon les informations compilées par l'agence de presse Anadolu à partir des chiffres du ministère.

Pendant cette période, les exportations de la Turquie vers Israël ont chuté de 30%, tandis que ses importations ont diminué de 43,4%.

Les ressortissants et entreprises turcs ont progressivement annulé leurs ventes et leurs commandes avec Israël, les échanges commerciaux se faisant principalement avec des entreprises privées, plutôt qu'avec des entreprises étatiques.

Les marchandises envoyées de Turquie vers la Palestine passent par Israël et ses postes douaniers en raison du manque d’installations douanières propres à la Palestine.

“Via Israël”

Les marchandises destinées à la Palestine doivent être étiquetées pour Israël ou inclure la mention “via Israël”.

En outre, Israël ne reconnaît pas les relations juridiques entre la Palestine et les pays tiers, et refuse d’autoriser les transactions commerciales via le poste frontière de Rafah avec l’Égypte.

En conséquence, le commerce entre les pays tiers et la Palestine est enregistré dans une très grande majorité comme un commerce avec Israël dans les statistiques nationales.

Cette baisse des échanges intervient alors qu’Israël mène une offensive militaire meurtrière sur Gaza depuis octobre dernier, faisant près de 33.200 morts et 75 900 blessés à Gaza, dans un contexte de destruction massive et de pénurie de produits de première nécessité.

Israël a également imposé un blocus paralysant sur l’enclave, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de Gaza, au bord de la famine.

La guerre israélienne a poussé 85% de la population de Gaza au déplacement interne en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.

Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de Justice (CIJ), qui lui a demandé la semaine dernière de prendre des mesures conservatoires pour assurer l’achemeninement de l’aide huanitaire à Gaza et y prévenir la famine.

AA