La visite d'Etat du président chinois Xi Jinping en France continue ce mardi.  / Photo: AFP (AFP)

C’était une demande du président chinois, les deux dirigeants ont devant la presse fait quelques déclarations lundi soir après une entrevue de deux heures, mais il n'y avait pas de questions journalistes. Alors que retenir sinon que l'ambiance est moins froide que lors de leur dernière rencontre. Les deux hommes semblent d’accord sur une logique diplomatique de paix. La soft power chinoise, c’est “éviter une logique de blocs” et “éviter une nouvelle guerre froide” pour l’Ukraine, et appeler à un cessez-le-feu à Gaza, voilà pour les déclarations de Xi Jiping.

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La France tenait à s’assurer que Pékin ne soutiendrait pas Moscou dans ses surenchères. La Chine a promis de ne pas vendre d’armes à la Russie et promis aussi des contrôles sur ses exportations vers Moscou afin que les biens vendus ne puissent être utilisés dans une guerre. Un geste chinois en guise de bonne volonté, mais de toute façon, le camp européen a besoin de Pékin pour essayer de rétablir le dialogue avec Vladimir Poutine.

Beaucoup critiquent le soutien chinois à la Russie qui lui permette de déjouer les sanctions économiques décidées contre elle.

Xi Jinping a également promis à Emmanuel Macron d'œuvrer à une trêve olympique auprès de la Russie notamment pour les jeux de Paris qui doivent avoir lieu du 26 juillet 2024 au 11 août 2024.

Suprématie économique de la Chine

Le ton fut moins cordial sur le dossier économique. Lors de la rencontre entre le président Macron, le président Xi Jiping ce lundi matin avec Ursula von der Leyen on a parlé d'économie et de concurrence. La Chine est l’un des partenaires principaux de l’UE, mais les tensions avec Bruxelles sont nombreuses.

La commission a ouvert plusieurs enquêtes notamment sur les véhicules électriques chinois. Ils sont vendus peu chers en Europe car ils sont subventionnés et en surproduction en Chine. Pékin nie en bloc. 20% des véhicules électriques vendus en Europe sont chinois. Mêmes récriminations européennes vis-à-vis du ferroviaire, et des panneaux solaires chinois.

Emmanuel Macron a émis un souhait, des "règles équitables pour tous" dans les échanges commerciaux entre l'Europe et la Chine. Ursula von der Leyen a été moins accommodante dans ses déclarations. La présidente de la Commission européenne a réclamé un accès égal au marché chinois, et prévenu que l’UE n’acceptera pas le “commerce déloyal”, l’UE “n’hésitera pas à prendre des décisions fermes” pour “protéger son économie et sa sécurité”.

La visite d’état chinoise continue ce mardi. Les deux chefs d'État se rendront dans les Pyrénées au Col du Tourmalet avec leurs épouses. Le président Macron y séjournait dans son enfance.

TRT Français et agences