L'armée israélienne n'observe aucun répit à Gaza. / Photo: Reuters (Reuters)

"Même quand nous étions attaqués par l'Iran, nous n'avons pas perdu de vue, pas un seul instant, notre mission essentielle à Gaza, qui consiste à sauver nos otages des mains du Hamas, mandataire de l'Iran", a déclaré dimanche soir le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne.

Il a annoncé l'envoi dans les prochains jours de deux brigades de réserve supplémentaires pour combattre dans l’enclave palestinienne assiégée.

Selon l'armée, les otages enlevés par le Hamas lors de l’incursion menée le 7 octobre sont détenus à Rafah, dans l'extrême sud de la bande de Gaza.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit déterminé à lancer une offensive terrestre contre cette ville qu'il présente comme le dernier grand bastion du Hamas. Et ce, malgré les mises en garde de Washington et d'autres capitales internationales qui redoutent un bain de sang parmi les Palestiniens déplacés.

Selon l'ONU, environ 1,5 million de Gazaouis déplacés par les combats se massent en effet à Rafah, le plus souvent dans des camps de fortune.

Dimanche, n'y tenant plus, des milliers d'entre eux se sont lancés sur le chemin bordant la mer, en direction du nord, à la suite d'une fausse rumeur selon laquelle l'armée israélienne autorisait les déplacés à retourner dans cette zone.

Au moins 33 797 Palestiniens ont été tués depuis qu'Israël mène son offensive militaire meurtrière contre la bande de Gaza à la suite de l’attaque transfrontalière du Hamas survenue le 7 octobre dernier.

La guerre israélienne contre Gaza a poussé 85% de la population du territoire au déplacement interne en raison de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU.

Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv d'empêcher tout acte pouvant s'apparenter à un génocide et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.

Réouverture des écoles

En Israël, l'armée a annoncé la réouverture lundi, dans la majeure partie du pays, des écoles qui avaient été fermées depuis samedi en raison de la menace d'attaque imminente de la part de l'Iran.

Téhéran a tiré plus de 300 engins dans une attaque qui a duré plusieurs heures, la plupart de ces missiles ont été interceptés par la défense aérienne israélienne avec l’aide des alliés américains, britanniques et français.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian a indiqué que l’attaque était terminée mais il a également mis en garde Israël. En cas de nouvelle attaque sur son pays, la réponse iranienne serait plus forte.

L’attaque iranienne, intervenue en représailles à l’assaut israélien contre le consulat de l’Iran à Damas, fait craindre une réponse de la part de Tel-Aviv, ce qui pourrait enclencher une escalade dans une région déjà sous tension.

TRT Français et agences