La Finlande doit envisager l'option d'adhérer à l'Otan sans la Suède, selon son chef de la diplomatie / Photo: Reuters (Reuters)

Une adhésion conjointe des deux pays nordiques reste "la première option" mais "nous devons évidemment évaluer la situation, si à long terme la Suède ne peut plus avancer", a affirmé le chef de la diplomatie Pekka Haavisto à la télévision publique Yle, jugeant toutefois qu'il est "trop tôt pour prendre une position".

L'autodafé d'un Coran par un extrémiste de droite lors d'une manifestation, autorisée par la police, samedi devant l'ambassade de Turquie à Stockholm a suscité de vives protestations de la Turquie et dans le monde.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé lundi que la Suède ne pouvait plus compter sur le "soutien" d'Ankara après cet incident, qui s'ajoute à une autre provocation menée par des partisans du groupe terroriste PKK/YPG en Suède contre sa personne.

Ces protestations sont une "entrave" pour les candidatures à l'Otan et "les manifestants jouent avec la sécurité de la Finlande et de la Suède", a déploré M. Haavisto mardi.

Comme les 30 membres de l'Alliance, Ankara doit ratifier l'entrée de tout nouveau membre, disposant d'un droit de veto de fait.

Helsinki avait jusqu'ici refusé de spéculer sur l'option d'une entrée sans la Suède, soulignant les avantages d'une adhésion conjointe avec son très proche voisin.

En mai, les deux pays nordiques avaient déposé leur candidature le même jour au siège de l'Otan à Bruxelles, en conséquence directe de l'offensive russe de l'Ukraine, mettant un terme à des décennies hors des alliances militaires.

Un protocole d'accord avec la Turquie avait été signé en juin à Madrid, mais Ankara, membre de l'OTAN depuis plus de 70 ans, a exprimé des objections, accusant les deux pays de tolérer et même de soutenir des groupes terroristes, dont le PKK et FETO.

TRT Français et agences