Intentions de vote : Macron 53%, Le Pen à 47% (AFP)

Le leader du parti La France insoumise (LFI) ne veut pas croire au duel entre le président-candidat et sa concurrente d'extrême droite: "ça n'aura pas lieu, ça, Macron/Le Pen", a-t-il estimé sur Sud Radio mardi matin.

"Je pense que j'ai une très sérieuse probabilité d'y arriver et que M. Macron ferait bien de se demander s'il est réellement certain qu'il va s'y trouver. Regardez les courbes", a-t-il lancé.

Cette campagne présidentielle française est hors norme, touchée de plein fouet par la crise du Covid-19 et la guerre en Ukraine. Le défi est de taille pour les 12 prétendants à la présidence française: mobiliser leurs partisans, aller chercher les indécis et ceux tentés par une abstention potentiellement élevée.

Pour le parti de M. Mélenchon, l'objectif est de s'imposer comme la seule campagne à gauche capable de qualifier son candidat au second tour et incarner le "vote utile". De quoi s'attirer les foudres de la candidate socialiste Anne Hidalgo, qui accuse son rival d'avoir "fracturé" la gauche et de n'avoir "jamais voulu faire d'alliance".

Reste que Jean-Luc Mélenchon est toujours distancé par la candidate du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, qui poursuit sa dynamique ascendante de ces dernières semaines. Elle grimpe à 22% et réduit l'écart avec Emmanuel Macron qui cède du terrain à 27,5%, selon un sondage Ifop publié lundi.

Macron absent d'une émission politique

Dans cette enquête, le rapport de force entre les deux candidats pour le second tour le 24 avril n'a pas changé en une semaine, avec Macron à 53% et Le Pen à 47%.

Mais selon un autre sondage, d'Harris Interactive, le candidat-président et la cheffe du RN sont respectivement crédités de 51,5% et 48,5% des intentions de vote.

"Les derniers points qui vous séparent des 50% sont les plus difficiles à gagner", estime cependant le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite.

Après son meeting géant samedi, Emmanuel Macron reprend la route avec un déplacement prévu en Bretagne (ouest).

Il doit s'exprimer sur les thèmes de l'Europe et de la relation entre l'Etat et les régions, au terme d'un quinquennat marqué par des tensions entre l'exécutif et les collectivités, notamment sur la gestion de la crise sanitaire ou des questions fiscales.

M. Macron, en revanche, ne participera pas à l'émission politique "Elysée 2022" sur France 2, officiellement pour des "problèmes d'agenda". Il était attendu avec notamment la socialiste Anne Hidalgo, l'écologiste Yannick Jadot, la candidate du parti Les Républicains (LR, droite) Valérie Pécresse qui rentre de Guadeloupe et le polémiste d'extrême droite Eric Zemmour.

AFP