Le Premier ministre israélien Netanyahu tient une conférence de presse à Tel Aviv. / Photo: Reuters (Reuters)

"Jamais, en aucune circonstance, le Premier ministre n'a été alerté sur les intentions belliqueuses du Hamas", a écrit M. Netanyahu sur X (anciennement Twitter).

"Tous les responsables sécuritaires, y compris le chef des renseignements militaires et le chef de la sécurité intérieure, estimaient que le Hamas craignait d'agir et cherchait un arrangement. C'est l'évaluation qui a été soumise plusieurs fois au Premier ministre et au cabinet par tous les responsables sécuritaires et la communauté du renseignement. Jusqu'au moment où la guerre a éclaté", a poursuivi le chef du gouvernement.

Le tweet qui avait été posté vers le milieu de la nuit, après une conférence de presse de M. Netanyahu, a été retiré dans la matinée et n'apparaît plus sur X pour être quelques minutes après remplacé par un tweet d'excuses.

"J'ai eu tort. Ce que j'ai dit après la conférence de presse n'aurait pas dû être dit et je m'en excuse. Je soutiens totalement tous les responsables sécuritaires. Je soutiens le chef d'état-major, les commandants, et les soldats de Tsahal (armée israélienne) qui sont au front et qui se battent pour notre foyer. Ensemble nous vaincrons", écrit M. Netanyahu.

Lors de sa conférence de presse avec le ministre de la Défense Yoav Gallant et Benny Gantz, membre du cabinet de guerre restreint, le Premier ministre avait admis "un terrible échec".

"Il y a eu ici un terrible échec et cela sera examiné jusqu'au bout. Je promets qu'il n'y aura pas une pierre qui ne sera pas retournée. Pour l'heure ma mission est de sauver le pays et mener les soldats à une victoire totale sur le Hamas et les forces du mal", avait déclaré M. Netanyahu avant de poster son tweet incriminant les responsables militaires.

Le conflit à Gaza, soumis aux bombardements et au blocus israéliens depuis le 7 octobre, a éclaté suite à l’opération "Déluge d'Al-Aqsa" lancée par Hamas. Le mouvement palestinien a déclaré que cette incursion était une riposte à la prise d'assaut de la mosquée d'Al-Aqsa et à la violence croissante des colons israéliens.

L'armée israélienne a ensuite lancé l'opération "Épées de fer" dans la bande de Gaza, qui a fait jusque là plus de 8 000 morts. Le bilan des morts du côté israélien s'élève quant à lui à plus de 1 400 personnes.La bande de Gaza connaît une grave crise humanitaire : il n'y a plus d'électricité, l'eau, la nourriture, le carburant et les fournitures médicales viennent à manquer.

Agences