Lors d'une réunion lundi avec son parti d'extrême droite, Bezalel Smotrich, a déclaré que "les Egyptiens portaient une responsabilité considérable pour le 7 octobre", selon le radiodiffuseur public israélien Kan.
"Une grande partie des armes du Hamas passe par l'Egypte", qui partage une frontière de 12 km avec la bande de Gaza, a encore affirmé M. Smotrich.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a jugé "malheureux et honteux" que M. Smotrich "continue à faire des déclarations irresponsables et incendiaires".
"L'Egypte contrôle totalement son territoire et ne permet à aucune partie d'impliquer (son) nom dans une quelconque tentative infructueuse de justifier ses faiblesses", a déclaré le porte-parole du ministère, Ahmed Abouzeid.
Les commentaires de M. Smotrich "ne font que révéler un appétit vorace pour le meurtre et la destruction, et le sabotage de toute tentative visant à contenir la crise dans la bande de Gaza", a-t-il poursuivi.
Israël a libéré tôt lundi deux otages détenus à Rafah, extrême sud du territoire palestinien et ultime cible affichée de son offensive dans la bande de Gaza, où une centaine de personnes, selon le ministère de la Santé du Hamas, ont été tuées lors de cette opération.
Environ 1,4 million de personnes, selon l'ONU, s'entassent à Rafah, piégées entre l'avancée de l'armée israélienne et la frontière fermée avec l'Egypte.
Le Caire "suit de près la situation" à Rafah et "est prêt à faire face à tous les scénarios", selon la chaîne de télévision égyptienne Al-Qahera News,
Premier Etat arabe à avoir reconnu Israël, l'Egypte est un médiateur traditionnel entre Israéliens et Palestiniens. Avec le Qatar, elle a contribué à l'instauration d'une trêve ayant permis fin novembre la libération d'otages et de prisonniers palestiniens.