La France met en place des contrôles sanitaires avec la Chine (Others)

Parmi ces mesures, qui feront l'objet d'un décret de la Première ministre Elisabeth Borne au cours du week-end, tous les passagers en provenance de Chine, par vol direct ou avec escale, devront présenter à l'embarquement le résultat négatif d'un test PCR ou antigénique de dépistage du coronavirus SARS-CoV-2 réalisé moins de 48 heures avant le départ, précise un communiqué des ministères de la Santé et des Transports.

Des tests PCR aléatoires seront également effectués à compter du 1er janvier à l'arrivée sur le territoire français des voyageurs venant de Chine. Un séquençage, visant à déterminer la présence d'éventuels nouveaux variants, sera réalisé en cas de test positif. Les passagers, quant à eux, se seront engagés au préalable à s'isoler.

Le port du masque sera enfin rendu obligatoire dans les avions en provenance de Chine.

On compte aujourd'hui une dizaine de vols directs en provenance de Chine avec 300 personnes à bord par semaine, soit environ 3.000 arrivées hebdomadaires, selon le gouvernement.

La France rejoint ainsi des pays comme l'Italie, l'Espagne, les Etats-Unis, le Japon, l'Inde qui ont décidé ces derniers jours de rétablir des contrôles sanitaires face à la prochaine réouverture de la Chine malgré l'explosion des cas de COVID-19. Les autorités de Pékin dénoncent des mesures "discriminatoires".

Le gouvernement ajoute vouloir poursuivre les discussions au sein de l'Union européenne, divisée sur le sujet, plusieurs Etats membres jugeant ces nouvelles restrictions superflues, "afin de coordonner les mesures de prévention et de surveillance de l'épidémie de COVID-19".

Plusieurs experts français ont estimé jeudi que la récente levée des restrictions sanitaires en Chine, à l'origine d'une explosion des contaminations par le SARS-CoV-2 faisant craindre l'émergence de nouveaux variants, ne justifiait pas de rétablir les contrôles aux frontières.

Mais au ministère de la Santé, on explique avoir pris en compte la situation particulière de la Chine, pays densément peuplé où l'immunité naturelle reste faible et l'immunité vaccinale "interroge", avec en outre la perspective d'importants mouvements de population avec le Nouvel An lunaire.

"Nous n'avons aucun élément pour parler d'un nouveau variant de préoccupation particulière mais nous avons des facteurs de risques que cette situation très atypique soit un facteur de contamination", dit-on au ministère de la Santé.

Reuters