Le camp des réfugiés de Jabaliya dans le nord de Gaza, après le passage de l'aviation israélienne / Photo: AA (AA)

Le langage des armes cèdera-t-il bientôt la place à la diplomatie à Gaza, alors que les négociations pour un cessez-le-feu sont dans l’impasse ?

Un responsable israélien a déclaré, samedi, que le gouvernement avait l'intention de relancer "cette semaine" les négociations au point mort.

Il n'a pas donné plus de détails, mais des médias israéliens rapportent que le chef du Mossad --les services de renseignement israéliens-- David Barnea avait trouvé un accord avec le directeur de la CIA, Bill Burns, et le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, lors d'une réunion à Paris sur un nouveau cadre pour les négociations.

Un haut responsable du Hamas, Oussama Hamdan, a lui affirmé à la chaîne Al-Jazeera que le mouvement de résistance palestinien n'avait "pas été informé de quoi que ce soit par les médiateurs". Selon lui, ces déclarations "constituent une tentative israélienne d'échapper aux décisions de la CIJ".

La CIJ, plus haute juridiction de l'ONU, a aussi ordonné vendredi à Israël de maintenir ouvert le passage de Rafah, à la frontière avec l'Égypte, essentiel à l'entrée de l'aide humanitaire, mais fermé après le lancement de son opération terrestre début mai.

Le Hamas avait salué la décision de la CIJ tout en déplorant qu'elle se limite à Rafah. La CIJ a également ordonné la "libération immédiate" des otages.

Les décisions de cette cour de justice sont juridiquement contraignantes, mais elle manque de mécanismes pour les mettre en œuvre.

Israël s'est défendu en affirmant qu'il "n'a pas mené et ne mènera pas d'opérations militaires dans la zone de Rafah" susceptibles de "conduire à la destruction de la population civile palestinienne".

Son armée a lancé le 7 mai des opérations au sol dans le secteur de Rafah, où elle dit vouloir sauver des otages et détruire les derniers bataillons du Hamas.

Nouveaux bombardements d’Israël

Toutefois, les bombardements de l'armée israélienne se poursuivent à Rafah, en dépit de l'ordre de la Cour internationale de Justice (CIJ) d'arrêter immédiatement ses opérations dans cette ville du sud de la bande de Gaza.

Samedi, plusieurs Palestiniens y ont été tués et blessés à la suite de frappes aériennes israéliennes, selon un correspondant d'Anadolu.

Un avion de guerre a visé un rassemblement de civils dans le camp de réfugiés de Shaboura, dans le centre de Rafah.

D'autres avions militaires israéliens ont bombardé plusieurs maisons du centre-ville de Rafah et mené des frappes aériennes sur des terres agricoles de la région, a indiqué le correspondant.

Dans une nouvelle escalade de l'attaque contre Rafah, Anadolu a rapporté que l'artillerie israélienne a visé un appartement dans la tour résidentielle Al-Fayrouz dans le quartier de Tel Al-Sultan à l'ouest de la ville, blessant trois Palestiniens - dont la gravité des blessures ne peut être déterminée. immédiatement déterminé.

En 24 heures, au moins 46 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère de la Santé à Gaza qui fait état, par ailleurs, de 80.420 blessés en plus de sept mois de guerre.

Le ministère a annoncé, samedi, un nouveau bilan de 35.903 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre Israélienne à Gaza, le 7 octobre.

En riposte aux assauts israéliens, la branche armée du Hamas a affirmé, samedi soir, avoir pris pour otages des soldats israéliens lors d'une embuscade, samedi, dans le camp de Jabaliya.

Lire aussi: Gaza: Israël poursuit ses frappes sur Rafah malgré l'ordonnance de la CIJ

TRT Français et agences