Bâtiment détruit à Gaza / Photo: AA (AA)

Les déclarations des dirigeants israéliens sont contredites par la réalité du terrain, notamment dans le centre et le sud de Gaza, où s'est réfugiée l'immense majorité de la population de l'enclave et où les combats n'ont jamais été aussi intenses.

Tôt jeudi, l'aviation israélienne a multiplié les frappes dans le secteur de Khan Younès, principale ville du sud de Gaza et épicentre des combats ces dernières semaines, selon des témoins. Le Hamas a, lui, fait état de 62 morts dans la nuit à travers Gaza.

En début de soirée mercredi, le Croissant-Rouge palestinien avait annoncé la mort de six personnes, dont quatre de ses secouristes, dans une frappe sur une ambulance dans le centre de la bande de Gaza, qu'il a attribuée à l'armée israélienne.

"Les combats se déroulent sous le sol, sur terre, dans un territoire très, très complexe, face à un ennemi qui a préparé sa défense sur une très longue période et de manière très organisée", a déclaré le chef d'état-major de l'armée israélienne Herzi Halevi qui s'est rendu mercredi dans le centre de la bande de Gaza.

Israël fait face, ce jeudi, à des accusations "d'actes génocidaires" devant la Cour internationale de justice pour son offensive à Gaza, formulées par l'Afrique du Sud mais déjà qualifiées "d'absurdes" par le président israélien Isaac Herzog.

Les frappes israéliennes ont tué plus de 23 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et en ont blessé près de 60 000 autres dans l'enclave assiégée depuis le 7 octobre.

Il est également à souligner que près de 85% des 2,3 millions d'habitants de Gaza ont été chassés de chez eux par les bombardements et l'invasion israéliens, et un quart des résidents sont menacés de famine, car seul un filet de nourriture, d'eau, de médicaments et d'autres fournitures parvient à franchir le siège israélien.

Le Conseil de sécurité des Nations unies demande aux Houthis de cesser leurs attaques sur la mer Rouge

Le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) a exigé des Houthis du Yémen qu'ils mettent immédiatement fin aux attaques contre les navires en mer Rouge et a implicitement approuvé la force opérationnelle dirigée par les États-Unis qui a défendu les navires tout en mettant en garde contre l'escalade des tensions.

Un porte-parole des Houthis a immédiatement réagi à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, déclarant qu'il s'agissait d'un "jeu politique" et ajoutant que c'étaient les États-Unis qui violaient le droit international.

Les forces britanniques et américaines ont abattu mardi soir 18 drones et trois missiles tirés par les Houthis en mer Rouge, d'après l'armée américaine, dans une attaque "complexe" revendiquée par les rebelles yéménites qui cherchent à freiner le trafic maritime dans cette route stratégique en "solidarité" avec les Palestiniens de Gaza.

Depuis la mi-novembre, les Houthis ont mené 26 attaques en Mer Rouge, selon l'armée américaine, au point où le trafic local de porte-conteneurs a chuté d'environ 70%, a révélé à l'AFP Ami Daniel, fondateur et dirigeant de Windward, une société de conseil et d'expertise en transport maritime.

A la frontière nord d'Israël, les échanges de tirs avec le Hezbollah libanais sont quotidiens depuis le début de la guerre. Et ils ont gagné en intensité depuis la frappe israélienne le 2 janvier qui a tué à Beyrouth le numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri.

"Après avoir combattu à Gaza, nous saurons comment le faire au Liban s'il le faut", a prévenu le chef de l'armée israélienne Herzi Halevi.

TRT Français et agences