Travail dans une ferme en Israël / Photo: AFP (AFP)

Le gouvernement israélien planifie de remplacer les dizaines de milliers de travailleurs palestiniens dans les secteurs de l’agriculture et du bâtiment “pour des raisons de sécurité”, a-t-il indiqué.

Israël ferait venir plus de 80 000 travailleurs, principalement d’Asie, pour occuper des emplois usuellement confiés à des Palestiniens.

En raison des restrictions imposées à l’entrée des Palestiniens en Israël depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre dernier, le pays souffre d’une pénurie de main-d'œuvre, notamment dans l’agriculture et le bâtiment.

De plus, les 30 000 ouvriers agricoles provenant essentiellement d’Asie ont dû quitter le pays, dans le contexte de la guerre de Gaza.

Avant la guerre, près de 150 000 Palestiniens de Cisjordanie et 18 500 autres de la bande de Gaza disposaient d’un permis d’entrée en Israël pour y travailler, selon le Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires palestiniens (COGAT).

Le plan de recrutement de travailleurs étrangers prévoit l’arrivée de 25 500 ouvriers du Sri Lanka, 20 000 de Chine, 17 000 d’Inde, 13 000 de Thaïlande et 6 000 de Moldavie, alors que le secteur de la construction est pratiquement à l’arrêt et que les agriculteurs se plaignent de pénuries massives.

“Nous sommes dans une situation totalement désespérée”, a déclaré Raul Sargo, président de l’Association des constructeurs israéliens, devant la commission des Travailleurs étrangers du parlement le 25 décembre”.

Le président de l’Association des constructeurs israéliens a précisé que l’industrie est à l’arrêt et qu’elle ne fonctionne qu’à 30 % de sa capacité. “Près de 50 % des chantiers sont fermés, ce qui a un impact sur l’économie israélienne et le marché du logement”, a-t-il poursuivi.

TRT Français et agences