L’Espagne et l’Irlande veulent que l’Union européenne suspende les accords de coopération qui la lient à Israël, du fait de la détérioration de la situation et de son impact sur des civils innocents, alors que Tel Aviv envisage de lancer l’assaut sur Rafah, le dernier refuge des civils.
L'Espagne et l'Irlande ont proposé à l'Union européenne la suspension des différents accords entre Israël et l'Union européenne, en raison de violations des droits de l'homme à Gaza.
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Dans une lettre envoyée à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et au chef de la politique étrangère de l'UE, Joseph Borrell, le Premier ministre espagnol et le Premier ministre irlandais ont appelé l'Union européenne à procéder à une révision urgente de l'accord d'association, afin de déterminer si Israël respecte ses obligations incluses dans ce dernier, concernant le respect des droits de l'homme et des principes démocratiques au regard de ses actions à Gaza.
L'accord d'association, signé en 1995, entré en vigueur le 1ᵉʳ juin 2000 et complété en 2002, est le cadre juridique qui définit les relations entre Israël et l'Union européenne, tant dans les domaines commerciaux que politiques, sociaux, culturels, scientifiques.
"Nous sommes très préoccupés par la détérioration de la situation en Israël et à Gaza, ainsi que par l'impact du conflit en cours sur des Palestiniens innocents, en particulier sur les enfants et les femmes. L'opération militaire élargie d'Israël dans la région de Rafah constitue une menace sérieuse et immédiate face à laquelle la communauté internationale doit prendre des mesures", ont-ils écrit.
Remonté, Israël a protesté auprès de Madrid et Dublin. Cette lettre intervient dans le contexte de pressions supplémentaires exercées par l'Irlande et l'Espagne sur l'Union européenne afin qu'elle impose des sanctions aux extrémistes israéliens en Cisjordanie - une demande jusqu'ici bloquée par la Hongrie et la République tchèque qui empêchent le consensus requis pour de telles mesures liées à la politique étrangère et à la sécurité.