Des Palestiniens blessés, dont des enfants, sont amenés à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa pour y être soignés à la suite d'attaques israéliennes à Deir al-Balah, dans la bande de Gaza, le 7 janvier 2024./ Photo: AA (AA)

Lundi matin, des avions militaires israéliens ont lancé de violents raids sur le centre et le sud de la bande de Gaza, tuant et blessant des dizaines de personnes,portant le bilan à environ 180 morts au cours des dernières 24 heures, selon des médias arabes.

Alors que le chef de l'armée israélienne a déclaré que la guerre à Gaza se poursuivrait probablement tout au long de l'année, des frappes israéliennes, notamment sur Rafah, à la pointe sud de la bande de Gaza, et sur Khan Younès, principale ville du sud du territoire et nouvel épicentre des combats, ont tué dans la nuit au moins 64 personnes, selon le ministre de la Santé de Gaza.

Les raids israéliens ont visé des maisons à Deir al-Balah (centre de la bande de Gaza), tuant 18 personnes et blessant des dizaines d’autres. Dimanche, l’armée israélienne a commis de nouveaux massacres contre des civils, entraînant la mort de 160 Palestiniens et en blessant 250 autres.

En Cisjordanie occupée, neuf Palestiniens, dont une fillette de trois ans, ont en outre été tués dimanche. Sept autres ont été tués dans un nouveau raid israélien à Jénine, bastion de la résistance en Cisjordanie, où les violences ont causé la mort d'une policière et d'un civil, israéliens, selon des sources palestiniennes et israéliennes.

Les médias palestiniens rapportent également que des raids israéliens se poursuivent en Cisjordanie occupée dans le camp de Dheisheh à Bethléem, à Qabalan, au sud de la ville de Naplouse, dans les villes de Dura et Yatta au sud d'Hébron et dans le camp d'al-Aroub, au nord d'Al Khalil (Hébron).

Ces violences surviennent alors que le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken visite la région dans le cadre d'une tournée diplomatique visant à prévenir un embrasement régional.

Situation catastrophique dans les hôpitaux

Dans une déclaration, le bureau des médias à Gaza a donné des détails sur la "situation catastrophique" dans laquelle se trouve le secteur de la santé en raison des attaques israéliennes depuis le 7 octobre. Il précise que 30 hôpitaux de la région sont hors service et que plus de 58 000 personnes ont été blessées par les attaques.

"Nous demandons à nos frères égyptiens d'ouvrir d'urgence le poste frontière de Rafah et d'autoriser le transfert immédiat de 6 000 blessés graves hors de Gaza pour qu'ils soient soignés, car les hôpitaux de Gaza ne sont pas en mesure de répondre aux besoins d'un si grand nombre de patients", a déclaré l'organisation.

Seuls 10 à 20 blessés seraient autorisés à être transportés chaque jour, ce qui aggrave les difficultés rencontrées par les blessés palestiniens, dont le nombre augmente chaque jour.

Le bureau a également appelé la communauté internationale, en particulier les États-Unis, à faire pression sur Tel-Aviv pour qu'il mette fin à la "guerre génocidaire" menée par les forces israéliennes contre le peuple palestinien sans défense.

TRT Français et agences