Erdogan invite l’UE à ne pas soutenir les revendications illégales de la Grèce (Others)

Erdogan a prononcé jeudi un discours lors du sommet de la Communauté politique européenne qui se déroule à Prague, la capitale de la République tchèque avec la participation de 44 chefs d’État et de gouvernement.

Au sujet des tensions avec la Grèce, Erdogan a invité l’Union Européenne à ne pas soutenir les revendications illégales de la Grèce au nom de la solidarité européenne.

“J’attends de l’Union Européenne (UE) qu’elle invite la Grèce à dialoguer sur une base bilatérale” a-t-il dit avant d’affirmer que la place de la Turquie ne peut être comblée face aux défis auxquels est confronté l’UE et à la requalification du rôle de l’Union à l’international.

Ce dernier a également assuré qu’une rencontre avec le président syrien est envisageable le moment venu et que des échanges se poursuivent actuellement avec Damas à un niveau inférieur.

Le leader turc, qui avait reçu plutôt dans la soirée, en marge du sommet, le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, s’est dit confiant pour un réchauffement des relations entre les pays de la région dans les plus brefs délais.

“Nous voulons raviver les relations entre la Turquie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan dès que possible et résoudre cette question”, a-t-il lancé avant d’assurer que dès qu’un accord de paix sera conclu avec l’Azerbaïdjan, il n’y aura plus aucun problème entre la Turquie et l’Arménie.

Sur la question chypriote, le président turc a insisté sur le fait que la clef pouvant aboutir à une solution serait la reconnaissance de la souveraineté et de l’égalité du statut international des Chypriotes turcs, conformément aux réalités de l’île.

“La Turquie ne vise le territoire ni la souveraineté d’aucun pays. Elle se bat uniquement pour protéger ses intérêts et ceux des Chypriotes turcs”, a-t-il insisté.

Concernant la guerre en Ukraine, Erdogan a annoncé qu’il aura un échange téléphonique avec son homologue russe, Vladimir Poutine, vendredi avant d’ajouter: “Nous nous soucions autant des céréales, des engrais que de l’échange de prisonniers”.

Interrogé sur le processus d’adhésion de la Suède à l’OTAN, Erdogan a réaffirmé que le regard de son pays sur la Suède ne changera pas tant que cette dernière continuera de laisser le champ libre aux terroristes.

“Tant que les terroristes continueront à se ballader en Suède et qu’ils seront présents au Parlement, notre regard sur la Suède ne sera pas positif”, a-t-il martelé.

AA