Cavusoglu: la Grèce tente d’incriminer la Turquie dans ses crimes contre les migrants (AA)

Le Chef de la diplomatie turque a fait cette déclaration à la presse en réaction aux allégations des responsables grecs accusant la Turquie de mauvais traitements sur les migrants irréguliers.

"Il faut vraiment être sans scrupules pour chercher à tromper l'opinion tout en étant totalement coupables", a lancé Cavusoglu qui s’exprimait en marge de la réunion du Conseil des ministres des affaires étrangères de l’Organisation des pays turciques, qui s’est tenue à Istanbul pour préparer le sommet qui aura lieu le 11 novembre en Ouzbékistan.

Le chef de la diplomatie turque a rappelé que les images partagées par le ministre grec des migrations, montrant des dizaines de migrants dénudés et accusant les autorités turques d’être derrière ce scandale, avaient déjà été certifiées comme étant le fait de gardes frontaliers grecs qui avaient déshabillé des dizaines de migrants.

"Un rapport de l’Union européenne vient de démontrer comment les Grecs et l’agence européenne Frontex ont faussé les coordonnées pour faire croire que les événements signalés étaient causés par la Turquie… Dernièrement, 4 migrants sont morts en voulant traverser la mer Égée. Nous savons tous comment les bateaux pneumatiques utilisés par les migrants sont crevés et abandonnés par les garde-côtes grecs", a-t-il dénoncé.

Rappelant que la Grèce a été plusieurs fois prise en flagrant délit de mauvais traitements et de crimes envers les migrants, Cavusoglu a souligné que cette campagne de désinformation menée par la Grèce contre la Turquie ne vise qu’à cacher ses propres crimes.

Concernant les relations avec l’Arménie, le Chef de la diplomatie turque s’est félicité de la volonté arménienne, même si tardive, de trouver un véritable accord de paix durable dans le Caucase.

"Ankara est disposé à se réunir sur toutes les plateformes avec Erevan", a-t-il par ailleurs rappelé, assurant de la sincérité de la Turquie sur ce sujet.

Pour conclure, le ministre turc a critiqué le manque d’objectivité de la France sur la question, déplorant les tentatives de pression exercées sur le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev lors de la réunion organisée en marge du sommet de Prague, à laquelle ont participé l'Azerbaïdjan, l'Arménie, la France et l'UE.

AA