Manifestation pro-Palestine à Sciences Po Paris.. la police évacue le site (Others)

La police est intervenue dans la nuit de mercredi à jeudi sur un des campus de Sciences Po Paris pour évacuer le site occupé par quelques dizaines d'étudiants pro-palestiniens.

Mercredi soir, un amphithéâtre extérieur du campus a été "occupé par une soixantaine d’étudiants militant en faveur de la cause palestinienne, contribuant à un fort climat de tensions pour les étudiants, les enseignants et les salariés" de l'école, a indiqué la direction dans un message à l'AFP.

L’administration du prestigieux institut d’études politiques a précisé qu’après un échange avec ces étudiants, “la plupart a accepté de quitter les lieux" mais un “petit groupe d’étudiants a néanmoins refusé et il a été décidé que les forces de l’ordre procèdent à l'évacuation du site”.

La mobilisation estudiantine avait été organisée par le Comité Palestine de Sciences Po, qui déplore que la direction de l'établissement "s'obstine à refuser un dialogue véritable".

Le comité réclame notamment "la condamnation claire des agissements d'Israël par Sciences Po", "la tenue d'une veillée/minute de silence en mémoire aux innocents tués par Israël”, mais aussi "l'arrêt des poursuites disciplinaires de la part de l'administration qui visent à intimider les étudiants".

Selon la police, une dizaine de tentes avaient été installées dans la cour d’un des campus de l’institut. A l'arrivée de la police, "50 étudiants ont quitté d’eux-mêmes les lieux, 70 ont été évacués dans le calme à partir de 0H20" et la police "a quitté les lieux à 1H30, aucun incident à déplorer".

De son côté, l'Union étudiante de Sciences Po Paris a estimé que la décision "de faire intervenir la police" témoigne d'"un tournant autoritariste sans précédent".

La protestation des étudiants de Sciences Po intervient à un moment où la colère des étudiants aux Etats-Unis augmente de jour en jour, contre la guerre israélienne sur Gaza. Ces manifestations ont donné lieu mercredi à des accrochages avec la police au Texas, à New York, en Nouvelle-Angleterre et en Californie et à une vague d’arrestations.

Agences