Siège de la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan, en Côte d'Ivoire (Others)

La Chine, l'un des plus grands bailleurs de fonds de l’Afrique, a diminué substantiellement ses prêts ces dernières années.

D'après la dernière édition de la Global policy center, un think tank rattaché à l'université de Boston aux États-Unis, les prêts chinois au continent africain se sont chiffrés à 1,9 milliard de dollars en 2022.

Cela représente une chute de 78 % par rapport à 2004, année au cours de laquelle les prêts chinois ont atteint leur niveau le plus bas, explique le journal Le Point Afrique.

Une telle plongée des financements chinois s’expliquerait d’abord par la Covid-19 qui a considérablement impacté les économies des pays africains.

Les prêteurs chinois se sont aussi confrontés aux difficultés de remboursement de beaucoup d'emprunteurs africains, lancés dans des grands projets d’infrastructure.

Des pays comme la Zambie ou encore le Kenya sont confrontés à un problème de surendettement et plaident pour une restructuration de leur dette vis-à- vis de la Chine.

Du coup, des institutions financières, comme la Banque chinoise d'import-export de Chine (China Eximbank), s’orientent désormais vers le financement des projets plus modestes, écologiquement compatibles, en rapport avec "les nouvelles routes de la soie".

Les auteurs de l'étude relèvent aussi que de nombreux gouvernements cherchent à restructurer leurs dettes, faisant ainsi preuve de beaucoup plus de vigilance par rapport aux prêts chinois.

"D'autres instruments de financement, tels que les investissements étrangers directs ou les prêts chinois aux banques régionales africaines pour rétrocession aux gouvernements africains, pourraient devenir des sources plus fréquentes de financement de projets de développement en Afrique", suggèrent les chercheurs de la Global policy center de Boston.

Agences