Le ministère turc des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur d'Allemagne à Ankara, Jürgen Schulz, et a condamné la politisation par son pays du cas d'Osman Kavala.
Le communiqué partagé par Ankara a précisé qu'après la convocation par le ministère allemand des Affaires étrangères de l'Ambassadeur de Turquie à Berlin, Ahmet Basar Sen, à propos du cas d'Osman Kavala, l'Ambassadeur d'Allemagne à Ankara, Jürgen Schulz, a été convoqué par le vice-ministre des Affaires étrangères, Faruk Kaymakci.
Ankara a informé l'Ambassadeur allemand que la convocation de l'Ambassadeur de Turquie à Berlin en raison d’un procès en Turquie est une violation des pratiques diplomatiques avant de condamner la volonté de porter cette affaire à la Une et de la politiser.
Ankara a notamment rappelé à l'Ambassadeur Schulz que la Turquie est un État de droit conscient de ses obligations internationales et que le verdict prononcé par la justice turque indépendante ne peut être remis en question par aucune institution, autorité ou pays.
Il a notamment été rappelé à l'Ambassadeur Schulz le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures contenu dans la Convention de Vienne.
L'Allemagne avait convoqué l'ambassadeur de Turquie à Berlin, Ahmet Basar Sen, au ministère des Affaires étrangères, en raison de la condamnation à la perpétuité aggravée infligée à Osman Kavala.
"Aujourd'hui, nous avons une fois de plus précisé la position du gouvernement en appelant l'Ambassadeur de Turquie auprès du ministère des Affaires étrangères", avait déclaré le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Christofer Burger.
Burger avait également exhorté les autres États membres de l'Union Européenne à agir de la même manière.
Le porte-parole avait notamment évoqué la déclaration de la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, affirmant que la décision était contraire aux normes de l'État de droit et aux engagements internationaux: "Nous nous attendons à ce qu'Osman Kavala soit libéré dès que possible", avait-elle dit.
