Plus de 225.000 étrangers ont choisi la Turquie pour continuer leurs études post-baccalauréat. Retour sur les facteurs de l’émergence de l’écosystème universitaire turc comme un hub attractif pour les études supérieures en langue turque et anglaise.

La Turquie conforte son positionnement sur la carte mondiale comme hub émergent et attractif pour les études supérieures dans les domaines de l'ingénierie, la médecine et l'informatique.

De plus en plus, d’étudiants à travers le monde choisissent les universités turques pour poursuivre leurs études post-baccalauréat. Chiffre à l’appui, le nombre des étrangers inscrits dans les universités publique et privées est de 225.000 étudiants avec des prévisions d’atteindre le seuil de 300.000 en 2023.

L’attrait universitaire croissant de la Turquie est le résultat de la convergence de plusieurs facteurs liés à l’évolution soutenue de son offre éducative conforme aux standards internationaux et l'accessibilité tarifaire de son offre pour les études supérieures payantes.

“Les motivations de mon choix de continuer mes études supérieures à Istanbul découlent de la dynamique multisectorielle de ce pays ainsi que sa diversité multiconfessionnelle“, indique, sur un ton confiant, Mohamed Azzam Inajih, étudiant, en deuxième année business en anglais dans une université privé à istanbul.

Concrètement, aujourd’hui, la Turquie dispose d’un réseau dense de 207 universités contre seulement 76 en 2014, avec l’un des ratio les plus élevés en Europe des étudiants par rapport à la population, puisque ce taux est de 95 pour 1000 habitants.

“Les motivations de mon choix de continuer mes études supérieures à Istanbul découlent de la dynamique multisectorielle de ce pays ainsi que sa diversité multiconfessionnelle“

Mohamed Azzam Inajih, étudiant, en deuxième année business en anglais dans une université privé à istanbul.

"L'augmentation du nombre de bourses octroyées par l’Etat, l’émergence d’un pôle universitaire privé avec une large offre de formation en langue anglaise à des prix compétitifs, sont parmi les facteurs qui expliquent l’émergence de la Turquie sur la carte mondiale des hubs universitaires attractifs“, explique Dr. Fadi Iboor, manager d’un cabinet spécialisé dans l’accompagnement des étudiants étrangers pour l’admission dans les universités turques.

La fondation Maarif : levier de diplomatie éducative

Parallèlement à l’accélération du rythme des ouvertures des campus universitaires publics depuis 2014, la libéralisation du secteur de l’enseignement supérieur depuis les années 90 a permis l’émergence de groupes universitaires privés qui ont développé une offre diversifiée de filières en langue anglaise.

Ce positionnement multilingue à côté de l’offre de l’enseignement supérieur en langue turque, a boosté davantage l’attrait du pays comme destination internationale. Un attrait qui encourage de plus en plus les étudiants à choisir la Turquie comme destination privilégiée pour le programme d’échange européen Erasmus+.

Sur un autre registre, la Turquie a renforcé sa diplomatie éducative à travers deux leviers opérationnels. Le premier est le réseau des centres culturels de l’Institut Yunus Emre qui opère dans plusieurs pays à travers le monde pour la formation sur la langue et la promotion de la culture turque.

Le second dispositif éducatif a trait à la fondation Maarif créée en 2016 pour la mise en œuvre d’un réseau d’établissements scolaires et de centres culturels.

Le volontarisme de la politique publique et le dynamisme du secteur privé sont deux facteurs de convergence qui vont soutenir l’évolution du classement de la Turquie sur la carte mondiale des hubs de l’enseignement supérieur.

TRT Francais