Vingt pays appellent à exclure la Russie d'une réunion de l'OSCE (Others)

Une telle participation à une date aussi symbolique enverrait "un mauvais signal" à la communauté internationale et "pourrait même être perçue comme une provocation", écrivent-ils dans une lettre aux autorités autrichiennes.

L'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), qui compte 57 États membres, tient son assemblée parlementaire les 23 et 24 février dans la capitale autrichienne.

L'OSCE, instaurée en 1975, au cœur de la Guerre froide, pour favoriser les échanges Est-Ouest, ne doit pas être "un forum inconditionnel de dialogue", écrivent les députés de quinze pays de l'Union européenne (UE), parmi lesquels des Français et des Allemands, ainsi que du Royaume-Uni, d'Ukraine, de Géorgie, d'Islande et du Canada.

Moscou se ferait un plaisir d'utiliser l'opportunité "pour semer la désinformation" et "transmettre sa propagande", ajoutent-ils, redoutant "une légitimation indirecte", "comme si les choses revenaient à la normale".

Lors des deux précédentes réunions au Royaume-Uni et en Pologne en 2022, aucun visa n'avait été accordé aux membres russes qui font l'objet des sanctions de l'UE, selon Kiev.

Mais l'Autriche, pays neutre hôte de nombreuses organisations internationales dont l'OSCE, se dit "obligée d'accorder l'accès aux représentants de tous les Etats participants de l'OSCE en vertu du droit international".

"Naturellement, l'autorisation d'entrée est valable uniquement pour participer à la réunion. Se rendre à un bal ou autre événement saisonnier mondain" à Vienne, "constituerait un abus flagrant des visas", a précisé une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, confirmant avoir reçu le courrier.

Pour l'Ukraine, "quand il s'agit d'agression et de vies humaines, il n'y a pas de place pour la neutralité", a réagi son ambassadeur auprès des organisations internationales à Vienne, Yevhenii Tsymbaliuk. Il est malvenu de "se cacher derrière des formalités", juge-t-il.

AFP