Brik, ancien général militaire, a déclaré avoir informé le Premier ministre Benjamin Netanyahu après le 7 octobre dernier que l'armée n'était pas prête à entrer en guerre immédiatement, attribuant cela au fait que les soldats n'avaient pas reçu de formation depuis cinq ans, en plus du manque d'effectif et d'équipement.
Dans des déclarations au journal hébreu "Maariv" samedi, Brik a parlé d'"un énorme chaos dont on ne parle pas dans les médias".
"Depuis le 7 octobre dernier, j'ai reçu de nombreuses demandes de la part de soldats. L'équipement, la logistique, la nourriture et tout ce qui est nécessaire pour avancer ne fonctionnent pas, parce que l'armée a tout confié à des entreprises privées. Il n'y a personne pour réparer les chars dans l'immédiat. Des dizaines de chars sont bloqués (dans la bande de Gaza) en attente de leur retraite. Bien sûr, les médias n'en parlent pas, mais cet équipement ne fonctionne pas", a-t-il expliqué.
Brik a souligné qu'il avait rencontré Netanyahu à six reprises depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le 7 octobre.
Et d'ajouter : "Netanyahu ne veut pas entendre la vérité. Je lui ai dit que l'armée n'était pas prête à entrer immédiatement en guerre, car il y a des soldats qui ne se sont pas entraînés depuis cinq ans, en plus du manque du matériel."
"Je lui ai dit de les laisser s'entraîner et se préparer, car c'est désormais le public qui achète le matériel. Heureusement, il a écouté cela. Il a téléphoné au ministre de la Défense (Yoav Gallant) et a retardé son entrée à Gaza pendant deux semaines", a-t-il poursuivi.
Depuis le 7 octobre dernier, l’armée israélienne mène une guerre dévastatrice contre Gaza qui a fait, des milliers de morts et de blessés pour la plupart des enfants et des femmes, des destructions massives d’infrastructures et une "crise humanitaire sans précédent", selon des sources palestiniennes et onusiennes.
Au moins 576 officiers et soldats, dont 237, ont été tués depuis le début de l'attaque terrestre contre la bande de Gaza le 27 octobre, selon le bilan annoncé par l'armée israélienne.
Par ailleurs, 2 962 militaires ont été blessés depuis le début de la guerre, dont 1 397 depuis l'attaque terrestre, toujours selon les données de l'armée.