Funérailles de Mohammed Al Saadi et Naeem Al-Zubaidi tués par l'armée israélienne à Jénine en Cisjordanie-occupée / Photo: Reuters (Reuters)

"Trois martyrs ont été tués par les balles de l'occupation israélienne lors d'une opération à l'aube contre le camp de Jénine", bastion des factions armées palestiniennes, a indiqué le ministère, sans identifier pour l'instant les Palestiniens tués.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas commenté dans l'immédiat ces informations. Et des témoins locaux ont indiqué à l'AFP que le raid israélien était terminé.

Plus de 40 Palestiniens ont été tués pendant des opérations israéliennes cette année dans le seul secteur de Jénine, incluant de nombreux combattants mais aussi la journaliste vedette de la chaîne Al Jazeera Shireen Abu Akleh.

Le raid de Jénine intervient sur fond de recrudescence ces derniers mois et semaines des tensions en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël qui y a déployé des colonies où vivent aujourd'hui plus de 475.000 personnes.

Mercredi, un Palestinien soupçonné par Israël d'être impliqué dans une attaque contre des soldats à proximité de la colonie d'Ofra, a été tué mercredi par les forces israéliennes au terme d'une course-poursuite.

Mujahid Mahmoud Hamed, 32 ans, était aussi soupçonné d'être à l'origine d'attaques ces derniers jours, selon l'armée.

Les forces israéliennes ont mené plus de 2.000 raids en Cisjordanie, des opérations qui donnent lieu fréquemment à des affrontements avec la population ou des combattants locaux.

Au moins 150 Palestiniens et 26 Israéliens ont été tués depuis le début de l'année en Cisjordanie, en Israël et à Jérusalem. Israël occupe la Cisjordanie et Jérusalem-Est depuis la guerre des Six Jours en 1967.

Le Département d'Etat américain s'est d'ailleurs dit vendredi dernier "gravement préoccupé par l'intensification des violences en Cisjordanie", théâtre de ses violences les plus meurtrières depuis sept ans selon l'ONU.

La Cisjordanie a atteint le "point d'ébullition", a déclaré récemment le médiateur en chef de l'ONU pour le Proche-Orient Tor Wennesland.

AFP