Tchad : des militants de Wakit Tama entament une grève de la faim

Tchad : des militants de Wakit Tama entament une grève de la faim

Pour protester contre leur arrestation et leur déportation dans une prison de haute sécurité.
Tchad : des militants de Wakit Tama entament une grève de la faim (AFP)

Des militants tchadiens de la coalition "Wakit Tama" ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur arrestation, a fait savoir la défense des accusés, lundi.

« Nos clients qui sont des leaders de la coalition Wakit Tama ont entamé dès ce lundi 23 mai 2022, une grève de la faim », a indiqué à l’Agence Anadolu, Frédéric Nanadjingué, l’un des avocats de la coalition "Wakit Tama".

« Cette grève de la faim est en protestation contre leur arrestation arbitraire et leur déportation dans une prison de haute sécurité à Moussoro, chef-lieu de la province du Barh El Ghazel », a souligné l’avocat.

D’après Frédéric Nanadjingué, ses clients sont privés de toute visite même celle de leur défense. Chose qu’il trouve « inadmissible ! ».

« Alors que les membres de l’Union des jeunes avocats du Tchad se sont rendus, vendredi, à la maison d’arrêt de Klessoum pour remonter le moral de leurs confrères arrêtés, Me Max Loalngar et Me Koudé Mbainaissem, le chef du service de sécurité leur a opposé un refus catégorique. Une grande situation à laquelle les jeunes avocats ne s’y attendaient pas du tout », s’est indigné Nanadjingué.

Le 14 mai dernier, la coalition des partis politiques et de la société civile, "Wakit Tama", a organisé des manifestations dans plusieurs villes tchadiennes pour dénoncer la politique française au Tchad.

A la suite de ces manifestations, plusieurs cadres dont le porte-parole de Wakit Tama, Max Loalngar, ont été arrêtés et déférés dans une prison de haute sécurité hors de la ville de N'djamena.

Plusieurs voix se sont levées pour dénoncer ces arrestations jugées « arbitraires ».

L’Union des syndicats du Tchad (UST) a, par ailleurs, appelé les travailleurs à une grève sèche et illimitée dès mercredi prochain si les leaders de la coalition "Wakit Tama" ne sont pas libérés.

La décision a été prise ce 21 mai au cours d’une assemblée générale de l’UST à la Bourse du travail.

Les appels à leur libération se multiplient au Tchad. Le corps des avocats a lancé la semaine dernière une grève nationale en signe de protestation.

AA