Des militants du groupe écologiste Just Stop Oil ont bloqué lundi matin l'autoroute périphérique autour de Londres malgré une opération de police lancée pour empêcher cette action avec sept arrestations préventives.
Des militants ont grimpé à 07H30 (06H30 GMT) sur des portiques d'autoroute situés sur la M25, un axe important faisant le tour de la capitale britannique, a indiqué le groupe dans un communiqué. Ils ont "obligé la police à interrompre le trafic".
Cette nouvelle action de Just Stop Oil a eu lieu alors que des dirigeants du monde entier se retrouvent lundi à la COP27 à Charm el-Cheikh en Egypte.
Elle s'inscrit dans la campagne du groupe "visant à demander au gouvernement de suspendre toutes les nouvelles licences et autorisations pour le pétrole et le gaz".
Dimanche soir, la police a pourtant annoncé avoir mené "une importante opération proactive" pour identifier et arrêter des personnes ayant "l'intention de causer des perturbations graves". Trois personnes ont alors été interpellées.
"Nous soupçonnons que l'intention de ces personnes est disproportionnée par rapport à tout droit légitime de manifester", écrivait alors la police dans un communiqué.
Lundi matin, quatre autres personnes ont été arrêtées dans le Sud de Londres "pour conspiration en vue de causer une nuisance publique", a précisé la police.
Just Stop Oil a mené en octobre un mois d'actions coup de poing à Londres. Des militants ont ainsi entarté la statue de cire du roi Charles chez Madame Tussauds, jeté de la soupe à la tomate sur les "Tournesols" de Van Gogh à la National Gallery ou aspergé de peinture une concession Aston Martin.
"La résistance civile est inévitable et justifiée. Elle se poursuivra jusqu'à ce que le gouvernement britannique change de cap. (...) Nos familles, nos communautés, notre pays et notre civilisation sont au bord du précipice de la destruction. Nous ne mourrons pas en silence", a dit un porte-parole de Just Stop Oil dans un communiqué lundi.
Six membres de Just Stop Oil sont actuellement en prison après avoir participé à différentes actions. Mais le groupe prévient qu'il ne se laissera pas "intimider" alors que le gouvernement prévoit de légiférer pour sévir contre les tactiques de "guérilla".