La Libye traverse une période de division politique et une lutte de pouvoir entre deux gouvernements (AA)

Seize personnes ont été tuées et 52 blessées, a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué.

"Tous les blessés reçoivent des soins médicaux dans les hôpitaux" de la ville, a-t-il ajouté, sans préciser le nombre de civils parmi les morts et les blessés.

La responsable des médias du ministère de la Santé, Widad Ben Niran a déclaré que "le bilan des affrontements s’est alourdi à 16 morts, dont 6 civils".

"Alors que le bilan total des blessés a atteint les 52 personnes, avec des blessures variables", a-t-elle ajouté, sans fournir de plus amples détails.

Durant deux jours, des affrontements avaient eu lieu dans la capitale Tripoli, entre les forces de la "Garde du Conseil présidentiel" et celles de "la Force al-Radaa (dissuasion)".

Les affrontements qui avaient débuté au soir du jeudi, ont repris dans la journée du vendredi, dans la capitale Tripoli, selon une source sécuritaire contactée par l'Agence Anadolu, et ce, malgré l'intervention du Premier ministre du gouvernement d'union nationale, Abdelhamid Dbeibeh, pour y mettre un terme.

La même source a ajouté que les affrontements ont commencé par "l'arrestation du colonel Issam Ayyad Harous, affilié à la Force al-Radaa, par le service de sécurité présidentiel, mais le problème s'est résolu avec sa libération, après l'intervention du Premier ministre Abdelhamid Dbeibeh".

Dans ce même contexte des affrontements, Dbeibeh a chargé le ministre de l'Administration locale de son gouvernement, Badr Al-Din Al-Toumi, de diriger les opérations du ministère de l'Intérieur, depuis la journée du vendredi, remplaçant ainsi l’actuel ministre, Khaled Mazen.

La mission des Nations unies en Libye a appelé, dans la journée du vendredi, toutes les parties à faire preuve d'un maximum de retenue et à régler leurs différends par le dialogue.

La Libye traverse une période de division politique et une lutte de pouvoir entre deux gouvernements, celui de Fathi Pashaga, mandaté par la Chambre des représentants au début du mois de mars, et le gouvernement d'Union nationale dirigé par Abdelhamid Dbeibeh, qui refuse de céder le pouvoir à un gouvernement qui ne serait pas formé par un Parlement élu.

AA