Les accrochages se sont soldés par un bilan de 3 morts et de 2 blessés  (Others)

Des affrontements armés ont encore eu lieu vendredi matin, entre deux forces sécuritaires dans la capitale libyenne Tripoli, selon une source sécuritaire.

Le correspondant de l'Agence Anadolu a précisé que les affrontements entre les forces de la garde du Conseil présidentiel et le dispositif de dissuasion se sont renouvelés dans la zone Al-Sabaa, à l'ouest de la capitale Tripoli. Les accrochages se sont soldés par un bilan de 3 morts et de 2 blessés, dans la nuit d’hier.

Une source sécuritaire a indiqué à l'Agence Anadolu, sous couvert d’anonymat, que les affrontements avaient eu lieu après l'enlèvement d'un colonel appartenant au dispositif de dissuasion, par des membres de la Garde présidentielle, sans fournir de plus amples détails.

Plus tôt dans la journée, Oussama Ali, le porte-parole du service de secours libyen (gouvernemental), a déclaré que "l'hôpital de Tripoli a admis 3 morts et 2 blessés, à la suite des affrontements armés qui ont eu lieu dans la région d'Ain Zara, au sud de Tripoli, la nuit dernière".

Ali a ajouté, dans des déclarations à la chaîne Libya Al-Ahrar (privée), que "le bilan est considéré comme provisoire, en attendant que les cliniques privées annoncent leur bilan final".

Le correspondant l'Agence Anadolu a rapporté que la brigade 444, affiliée au chef d'état-major de l'armée libyenne, est intervenue pour stopper les affrontements en tant que force neutre et a réussi à se déployer dans un certain nombre de zones qui ont été les théâtres des affrontements armés.

Dans ce même contexte, le Conseil présidentiel libyen a exigé, dans un communiqué rendu public, vendredi matin, un cessez-le-feu entre les parties au conflit, et à regagner immédiatement leurs quartiers généraux.

Le Conseil a déclaré que "le procureur général et le procureur militaire, chacun selon sa compétence, ont ouvert une enquête approfondie sur les causes des affrontements".

Le communiqué a appelé les ministres de la Défense et de l'Intérieur du gouvernement d'unité nationale à prendre les mesures nécessaires qui seraient aptes à imposer le calme et la sécurité à l'intérieur de la capitale.

La Libye, ce pays riche en pétrole, traverse une période de division politique et une lutte de pouvoir entre deux gouvernements : le gouvernement de Fathi Bashaga, mandaté par la Chambre des représentants au début du mois de mars, et le gouvernement d'union nationale dirigé par Abdelhamid Dbeibeh, qui refuse de céder le pouvoir à un gouvernement qui ne serait pas formé par un Parlement élu.