Les Etats-Unis vont envoyer des munitions à uranium appauvri en Ukraine (Others)

Ces munitions, qui pourraient permettre de détruire des chars russes, seront comprises dans une nouvelle aide militaire à l'Ukraine qui doit être dévoilée la semaine prochaine.

Elles pourront être tirées par les chars d'assaut Abrams qui, selon une source au fait de la question, devraient être livrés à l'Ukraine dans les prochaines semaines.

Un des responsables a indiqué que la valeur de la nouvelle aide militaire prévue par les Etats-Unis serait comprise entre 240 et 375 millions de dollars (entre 223 et 348 millions d'euros), en fonction des équipements inclus.

Ce montant pourrait encore changer, ont indiqué les responsables. La Maison blanche n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

La Grande-Bretagne a envoyé plus tôt cette année des munitions à uranium appauvri en Ukraine. Ce serait toutefois la première fois que les Etats-Unis fourniraient de tels équipements à Kiev.

L'uranium appauvri, sous-produit de l'enrichissement de l'uranium et du traitement du combustible usé, est beaucoup moins radioactif que l'uranium naturel mais ses particules peuvent persister longtemps dans l'environnement.

Ce matériau, extrêmement dense, est utilisé dans les bombes et les obus perforants afin de les rendre plus pénétrants.

Les Etats-Unis ont massivement utilisé des munitions à uranium appauvri lors des guerres du Golfe de 1990 et 2003 et lors des bombardements de l'Otan en ex-Yougoslavie en 1999.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a indiqué que des études menées en ex-Yougoslavie, au Koweït, en Irak et au Liban "ont montré que l'existence de résidus d'uranium appauvri dispersés dans l'environnement ne présentait pas de risque radiologique pour la population des régions touchées".

Les opposants à l'utilisation de ces munitions affirment toutefois que l'ingestion ou l'inhalation de poussières d'uranium appauvri présente des risques dangereux pour la santé, notamment de cancers et de malformations congénitales.

Reuters