Dennis Francisa a reconnu que l'incapacité de l'ONU à résoudre les problèmes mondiaux remettait en question sa pertinence / Photo: Reuters Archive (Reuters Archive)

Le président de l'Assemblée générale de l'ONU, Dennis Francis, a renouvelé son appel à un cessez-le-feu à Gaza, où les bombardements israéliens depuis l'offensive du Hamas du 7 octobre ont tué plus de 24.000 personnes, laissé le territoire en ruines et provoqué une catastrophe humanitaire.

S'adressant au 19e sommet du Mouvement des non-alignés (MNA) à Kampala, capitale de l'Ouganda, il a reconnu que l'incapacité à résoudre les problèmes mondiaux remettait en question la pertinence des Nations unies.

"Je dois vous dire que je suis profondément préoccupé et même consterné par la calamité qui sévit actuellement dans la bande de Gaza ; c'est pourquoi je demande à ce mouvement d'exercer son influence pour mettre un terme au carnage dont nous sommes tous les témoins malheureux. Cette situation exige que nous posions la question suivante : jusqu'à quand cela va-t-il durer ? Je renouvelle la demande d'un cessez-le-feu humanitaire immédiat et de la libération de tous les otages", a-t-il déclaré.

"Je suis convaincu qu'une solution politique négociée est la seule voie par laquelle les Israéliens et les Palestiniens verront se réaliser leur droit fondamental à une vie de paix, fondée sur une solution à deux États.

En tant que président de l'Assemblée générale, je soutiendrai et encouragerai toutes les initiatives allant dans ce sens", a-t-il souligné.

Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a déclaré que "l'Afrique condamne cette guerre inacceptable, immorale et illégale contre Gaza et exige la fin immédiate de la guerre injuste contre le peuple palestinien".

Il a demandé la mise en œuvre immédiate de la solution à deux États et a exhorté tous les États du Mouvement des pays non alignés à "exiger une prise de position en faveur de la justice internationale et du droit international pour tous les peuples qui luttent pour la liberté et la dignité".

Cinquante-huit ministres des affaires étrangères de différents États membres du Mouvement des pays non alignés ont unanimement condamné les attaques contre Gaza et salué la plainte pour génocide déposée par l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice.

S'adressant au sommet, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a critiqué l'insuffisance des Nations unies, en particulier du Conseil de sécurité, où les États-Unis ont opposé leur veto à plusieurs résolutions critiques à l'égard d'Israël. "Nous devrions établir un système de gouvernance mondiale qui soit juste et équitable et qui ait la capacité de répondre aux besoins de toutes les personnes en situation de menace et de préjudice", a-t-il déclaré.

Le sommet du Mouvement des pays non alignés, qui s’achève dimanche, est le plus grand groupement d'États au monde après les Nations unies. Il compte 120 États membres, 18 pays observateurs et 10 organisations.

AA