Le Premier ministre irakien reçu par Macron à Paris pour parler énergie et sécurité / Photo: AA (AA)

M. Soudani cherche tous azimuts des partenaires pour donner un coup de neuf au secteur énergétique irakien.

Vétuste et victime collatérale de la corruption, le réseau électrique est particulièrement en souffrance. Les délestages peuvent durer jusqu'à 12 heures par jour dans ce pays pourtant riche en hydrocarbures.

A Paris, le chef du gouvernement irakien va "chercher à activer les accords conclus entre les deux pays, notamment dans les secteurs des transports, de l'énergie et des investissements", a-t-il expliqué dans des réponses écrites à des questions soumises par l'AFP.

En 2021, TotalEnergies avait signé un contrat de 10 milliards de dollars avec l'Irak. Mais le premier coup de pelle se fait attendre.

L'accord avec le géant français porte sur la construction d'unités de collecte et de traitement de gaz pétrolier pour générer de l'électricité. Est aussi prévue la construction dans le sud d'une centrale électrique photovoltaïque capable de produire 1 gigawatt.

Mohamed Chia al-Soudani espère aussi "une coopération sécuritaire entre les deux pays (...), notamment dans la formation et le développement des capacités sécuritaires irakiennes, ainsi que dans le domaine de l'achat d'armement."

Le chef de l'Etat français est, lui, particulièrement investi en Irak où il s'est rendu par deux fois depuis le début de son premier mandat en 2017.

En décembre 2022, Emmanuel Macron avait plaidé lors d'une conférence régionale de soutien à l'Irak pour que Bagdad s'engage dans une autre voie que celle d'un "modèle dicté par l'extérieur".

Le gouvernement de Mohamed Chia al-Soudani est soutenu par des partis pro-iraniens, majoritaires au Parlement irakien.

L'Irak a réussi à se positionner en médiateur entre l'Iran et l'Arabie saoudite en organisant plusieurs rounds de dialogues à Bagdad entre les deux rivaux qui ont rompu leurs relations diplomatiques en 2016.

Mais la dernière rencontre remonte à avril 2022. Interrogé par l'AFP à ce sujet, M. Soudani n'a fixé aucune date de reprise pour ces pourparlers, affirmant néanmoins que l'Irak était "prêt à poursuivre cet effort dans l'intérêt de la stabilité au Moyen-Orient".

"D'autant plus que nous sentons que la République islamique d'Iran et le royaume d'Arabie saoudite sont prêts à reprendre le dialogue", a-t-il conclu.

AFP