Une femme regarde les décombres des bâtiments détruits par les bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 11 février 2024. / Photo: AFP (AFP)

Le mouvement palestinien Hamas a affirmé ce dimanche que toute opération des forces israéliennes sur Rafah, à la pointe sud de la bande de Gaza, "menacerait" les négociations pour la libération les otages en échange de prisonniers palestiniens.

"Toute attaque par l'armée d'occupation (israélienne) sur la ville de Rafah menacerait les négociations" sur les otages toujours retenus dans la bande de Gaza, a dit le Hamas dans un communiqué, au moment où le Premier ministre israélien persiste dans sa détermination à lancer une attaque terrestre contre cette ville.

Les Brigades Izz al-Din al-Qassam, le bras armé du Hamas, a par ailleurs annoncé ce dimanche sur la messagerie Telegram que deux otages israéliens ont été tués et huit autres grièvement blessés dans les frappes menées par l'armée israélienne ces dernières 96 heures sur la bande de Gaza.

"Israël porte la responsabilité totale de la vie des blessés au regard de leurs bombardements continus", prévient l'organisation dans un communiqué.

La vie des otages blessés, ajoute le communiqué, est en danger du fait "de l'impossibilité de leur fournir les soins appropriés".

Netanyahu intraitable

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a demandé, samedi, à l'armée israélienne de remobiliser les soldats de réserve, en vue d'une offensive au sol dans la ville de Rafah, ont rapporté les médias israéliens.

Selon la télévision Channel 13, le chef d'état-major général Herzi Halevi a déclaré : "L'armée sera en mesure de mener à bien n'importe quelle mission, mais il y a des aspects politiques qui doivent être abordés au préalable".

Un haut responsable israélien, qui a souhaité garder l'anonymat, a révélé à la chaîne que "l'opération à Rafah est en train de se rapprocher".

Netanyahu avait ordonné à l'armée de lui soumettre un plan à deux volets : le premier pour évacuer les Palestiniens présents à Rafah, où vivent plus d'un million de personnes qui s'y sont réfugiées pour fuir la guerre, puis un plan pour venir à bout des derniers "bataillons du Hamas." La guerre menée par Israël sur la bande de Gaza a entraîné le déplacement de 85% de la population à l'intérieur du territoire, dans un contexte de pénurie de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.

Agences