Le Burkina Faso n’entretient aucun lien avec le groupe paramilitaire russe Wagner / Photo: Reuters (Reuters)

La cheffe de la diplomatie burkinabè Olivia Rouamba s’est entretenue avec l’envoyé spécial de la République tchèque pour le Sahel, Thomas Ulicny, porteur "d’un message d’amitié et de soutien au Burkina Faso au regard des défis auxquels il fait face notamment la lutte contre le terrorisme", selon une note d'information publiée par le ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso.

"Répondant aux préoccupations soulevées par son hôte, Mme Olivia Rouamba a indiqué fermement que le Burkina Faso n’entretient aucun lien avec le groupe militaire privé Wagner", selon la note.

"Nous avons foi à la solution endogène pour contrer l’insécurité. Nos Forces de défense et de sécurité (FDS), nos Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, les auxiliaires de l’armée) que nous avons recrutés sont le Wagner du Burkina Faso", a souligné Rouamba devant la presse suite à l'audience.

La ministre Rouamba a également assuré le diplomate tchèque que la Transition burkinabè reste engagée sur la voie du consensus trouvé avec la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), précisant qu’il s’agit de travailler à retrouver une certaine stabilité, à réunir les conditions nécessaires pour la tenue des élections dans l’échéance indiquée, a-t-on noté.

"Thomas Ulicny a indiqué que la République Tchèque est disponible et prête à apporter son assistance pour le renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité burkinabè dans les volets formation, appui matériel et logistique", a fait savoir le ministère burkinabè des Affaires étrangères.

La cheffe de la diplomatie burkinabè s’est réjouie de la démarche de solidarité entreprise par la République Tchèque, soulignant que "c’est dans les moments difficiles qu’on reconnait ses vrais amis".

La situation sécuritaire est marquée par des attaques terroristes depuis 2015 dans plusieurs régions du Burkina Faso.

En plus des multiples actions de réorganisation de l’armée et de la diversification des partenariats, les autorités burkinabè ont lancé, le 24 octobre dernier, le recrutement de 50 000 combattants volontaires pour la défense de la patrie (VDP, les supplétifs de l’armée) pour soutenir la reprise de contrôle du territoire national.

Samedi, les autorités burkinabè avaient donné un mois à la France pour retirer ses forces spéciales estimées à près de 400 hommes, stationnées depuis 2015 à la périphérie nord de Ouagadougou.

AA