L'armée israélienne tue un Palestinien en Cisjordanie / Photo: AA (AA)

L'armée israélienne a tué un jeune Palestinien, ce mercredi, l’accusant d'avoir ouvert le feu, depuis son véhicule, sur un point de contrôle militaire près de la colonie d'Ofra.

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré, dans un communiqué de presse examiné par l'Agence Anadolu (AA), que "Moudjahid Mahmoud Hamed (32 ans) a été tué par des tirs de l'armée israélienne, près du village de Silwad".

Selon des informations rapportées par AA, Hamed, originaire du village de Silwad, est un ancien prisonnier libéré, qui a passé environ 10 ans dans les geôles israéliennes, marié et père d'un enfant de 3 ans.

L'armée israélienne a indiqué de son côté dans un communiqué, que "des informations reçues ont fait état d'un tir depuis une voiture contre un point de contrôle militaire près de la ville (colonie) d'Ofra, à proximité de Ramallah au centre de la Cisjordanie".

"Un groupe de soldats de l'armée qui était présent sur place a riposté en tirant sur la voiture", a ajouté la même source.

Selon le même communiqué, "Les forces armées mènent des opérations de ratissage à la recherche de suspects".

L'Autorité de radiodiffusion d'Israël a, pour sa part, déclaré que "La voiture s'est enfuie en direction du village palestinien d'Ein Yabrud, et les soldats l'ont poursuivie et ont tiré sur l'agresseur, qui a été mortellement touché".

Le correspondant de AA a rapporté que l'armée a fermé plusieurs routes et mis en place des points de contrôle militaires qui ont isolé les villages et les villes à l'est de Ramallah du reste du gouvernorat, à la suite de la fusillade.

Depuis plusieurs mois, la Cisjordanie est le théâtre d'une escalade alarmante des tensions à la suite des incursions et des arrestations israéliennes, qui déclenchent fréquemment des affrontements entre l'armée et les colons israéliens d'une part, et les Palestiniens d'autre part.

L'Union européenne avait exprimé sa "profonde inquiétude face à l'escalade de la violence en Cisjordanie occupée, et à Jérusalem-Est", notant que "2022 est l'année la plus sanglante depuis celle de 2006".

AA