Khalil Zamaara, libéré de la prison israélienne dans le cadre de l'accord d'échange de prisonniers entre Israël et le Hamas, retrouve sa famille à Hébron, en Cisjordanie occupée, le 27 novembre 2023. / Photo: AA (AA)

Osama Nayef Osama Marmash, l'un des 39 Palestiniens récemment libérés par Israël dans le cadre d'un échange prévu par un accord qui porte également sur une pause humanitaire de quatre jours dans les combats avec le Hamas, a témoigné de la souffrance endurée par les Palestiniens dans les prisons israéliennes.

Marmash, 16 ans, originaire de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, a déclaré qu'il avait été placé en détention administrative il y a cinq mois.

"Les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes ont appris l'accord d'échange vendredi, après la libération d'un certain nombre de personnes", a-t-il expliqué à l’agence Anadolu dimanche.

"Je me suis réveillé le matin, je me suis lavé le visage et j'ai lu le Coran avant que les soldats israéliens ne commencent à se promener dans les cellules des prisonniers pour appeler les noms des personnes libérées, car mon nom figurait parmi eux", a-t-il continué.

"Depuis huit heures du matin, nous attendons dans le froid que la Croix-Rouge vienne nous chercher à la prison d'Ofer. "Chaque semaine, ils (l'armée israélienne) venaient nous battre et ils prenaient tous nos vêtements, nos couvertures et nos matelas.

Il a déclaré que l'armée israélienne donnait à chaque prisonnier une couverture très fine. Il a montré une bannière des Brigades Al Qassam, la branche armée du groupe palestinien Hamas, qu'il portait autour du cou en raison du froid extrême.

Marmash a rappelé que l'armée israélienne avait une fois aspergé d’eau les prisonniers malgré le froid, soulignant que la nourriture allouée aux prisonniers était très faible. "Ils nous donnaient deux sacs de pain par jour, et nous étions huit personnes".

Faisant l'éloge des Brigades Al Qassam, "Qu'Allah ait pitié des martyrs et guérisse les blessés" a-t-il prié.

Une pause humanitaire de quatre jours, négociée par le Qatar, l'Égypte et les États-Unis, est entrée en vigueur vendredi, interrompant temporairement les attaques d'Israël contre Gaza où Israël a lancé une campagne militaire massive à Gaza à la suite de l'attaque transfrontalière du 7 octobre menée par le Hamas.

Depuis, elle a tué au moins 14.854 Palestiniens, dont 6.150 enfants et plus de 4.000 femmes, selon les autorités sanitaires palestiniennes de l'enclave assiégée. Le bilan officiel israélien s'élève quant à lui à 1.200 morts.

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