Le secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe Dmitri Medvedev a estimé que le monde se rapproche d’une troisième guerre mondiale.
"L'Occident, complètement fou, n'a rien pu inventer d'autre [...]. En fait, c'est une impasse. La troisième guerre mondiale se rapproche", a écrit le responsable russe sur l'application de messagerie Telegram en réaction à l’engagement pris par de nombreux pays occidentaux à fournir davantage d’aide militaire à l’Ukraine.
Le premier jour des travaux du sommet de l’OTAN réuni en Lituanie les 11 et 12 juillet, a été marqué par la prépondérance d’une tendance à accroître en quantité et en qualité l'aide militaire apportée à l'Ukraine par l'alliance.
Medvedev a fait part de la détermination de la Russie à poursuivre son offensive militaire en Ukraine.
"Qu'est-ce que tout cela signifie pour nous? Tout est évident. L'opération militaire spéciale se poursuivra avec les mêmes objectifs", a-t-il assuré.
Les menaces de Shoigu
Les médias russes ont rapporté mardi des mises en garde du ministre russe de la défense, Sergei Shoigu, faisant allusion à l’utilisation par l’armée russe d’armes "similaires" si les États-Unis fournissent des bombes à fragmentation à l'Ukraine.
Les États-Unis avaient annoncé la semaine dernière qu'ils fourniraient à l'Ukraine des bombes à sous-munitions, des armes explosives qui libèrent généralement un grand nombre de petites bombes sur une vaste zone. Ces armes sont interdites par plus de 100 pays, dont la Grande-Bretagne et le Japon.
M. Shoigu aurait affirmé que la Russie était en possession d'armes à sous-munitions, mais qu'elle s'était abstenue jusqu'à présent de les utiliser dans le cadre de sa campagne militaire.
Washington avait déjà accusé la Russie d'utiliser des armes à sous-munitions en Ukraine et indiqué que leur taux d'échec atteignait 40 %, laissant le sol jonché de bombes non explosées.
M. Shoigu a ajouté que l'armée russe prenait des mesures pour protéger ses troupes contre de telles armes.
Réserves des alliés
Human Rights Watch affirme que Moscou et Kiev ont utilisé des armes à sous-munitions au cours du conflit de près de 17 mois en Ukraine, que la Russie qualifie d'"opération militaire spéciale".
Les autorités américaines affirment avoir accédé à la demande de bombes à sous-munitions de Kiev après qu'il est apparu que l'Ukraine était à court de munitions d'artillerie ordinaires et que la production ne suffirait pas à répondre à ses besoins.
De proches alliés des États-Unis, dont la Grande-Bretagne, le Canada et l'Allemagne, ont exprimé leur opposition à l'utilisation d'armes à sous-munitions.
La Russie et l'Ukraine ne sont pas signataires de la Convention sur les armes à sous-munitions.