La Turquie répond au Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis (AFP)

"Un autre exemple de détournement des faits et d'hostilité à l'égard de la Turquie". C’est ainsi que les autorités turques ont qualifié les attaques du Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, contre la Turquie lors de l'Assemblée générale des Nations unies.

La délégation turque a répondu samedi aux propos du Premier ministre grec, qui a accusé la Turquie de "déstabiliser la Méditerranée orientale, le Moyen-Orient et le Caucase" lors de son discours à l'Assemblée générale des Nations unies qui s’est déroulée à New York.

"Malheureusement, cette déclaration était un autre exemple de détournement des faits et d'hostilité à l'égard de la Turquie. Le rôle endossé par la Turquie dans la région et au-delà est reconnu par la communauté internationale'', a-t-il été précisé.

Rappelant que la Turquie a appliqué les sanctions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies, la délégation turque a souligné le "deux poids, deux mesures" de la Grèce qui accuse la Turquie de ne pas appliquer les sanctions, alors qu'elle transfère elle-même du pétrole de navire en navire dans le but de percer les sanctions.

Dire que la Turquie vise l'intégrité territoriale et l'unité de la Grèce n’est que pure propagande, a insisté la délégation turque avant de rappeler que la Turquie a toujours encouragé le dialogue honnête et basé sur le droit international pour régler les différends en mer Égée.

Par ailleurs, il a été également rappelé que la Grèce menace depuis le 1er juin 1995 d'étendre ses eaux territoriales à plus de 6 milles marins et que cette menace s’est accrue avec la militarisation des îles.

"Malheureusement, le climat négatif actuel qui prévaut dans nos relations bilatérales est un choix délibéré de la Grèce. Presque tous les jours, ils choisissent des actions provocatrices et une rhétorique d'escalade plutôt que la coopération et les relations de bon voisinage. C'est la partie grecque qui a gelé les négociations sur les pourparlers bilatéraux et les mesures de confiance de l'OTAN'', a expliqué la délégation turque.

La Turquie a notamment dénoncé le comportement dégradant et portant atteinte à la vie des migrants de la Grèce, prouvé et documenté par de nombreuses organisations internationales qui ont appelé ce pays à mettre un terme à son comportement "inhumain" en mer Égée.

La délégation a, en outre, indiqué que la Turquie continuera de soutenir le droit souverain à l'égalité de statut international des Chypriotes turcs.

AA