La Palestine demande à Israël de prendre en charge les coûts de reconstruction de Gaza / Photo: AFP (AFP)

Israël doit être tenu pour responsable de la dévastation et des victimes dans la bande de Gaza et assumer la responsabilité de sa reconstruction, a déclaré le Premier ministre Mohammad Shtayyeh lors d'une réunion avec le ministre d'État japonais aux affaires étrangères, Tsuji Kiyoto, à Ramallah.

Le gouvernement de Shtayyeh, qui a présenté sa démission lundi, servira d'administration intérimaire jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement puisse être formé.

M. Shtayyeh a également condamné les actions d'Israël, déclarant qu'il "commet de graves atrocités contre le peuple palestinien, encourage l'apartheid et se comporte comme s'il était à l'abri des conséquences juridiques".

Il a souligné que "la priorité est de mettre fin à l'agression contre notre peuple dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris à Jérusalem, et d'ouvrir davantage de points de passage avec la bande de Gaza pour permettre l’entrée d’une aide humanitaire et médicale urgente".

M. Shtayyeh a également plaidé en faveur de "la poursuite des efforts pour préserver la solution des deux États et la mettre en œuvre sur le terrain, en mettant fin à l'occupation et en reconnaissant l'État de Palestine dans les frontières de 1967, avec sa capitale à Jérusalem".

Israël n'a pas présenté de plan de protection des civils en cas d'invasion de Rafah

A Washington, les États-Unis ont indiqué n’avoir reçu aucun plan israélien visant à assurer la sécurité des civils de Gaza en cas d'invasion militaire à Rafah.

"Aucun plan ne nous a été présenté. Je ne peux pas parler au nom des Israéliens et dire dans quelle mesure leur planification a progressé et à quoi elle ressemble", a indiqué le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, lors d'un point de presse.

Israël prévoit d'étendre son invasion terrestre à Rafah, la ville la plus méridionale de Gaza, située le long de la frontière avec l'Égypte et où vivent 1,4 million de Palestiniens, alors que la communauté internationale a mis en garde contre les conséquences d'une telle décision.

M. Kirby a noté que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu'il avait chargé ses généraux d'élaborer un plan.

Lors d'un appel téléphonique avec M. Netanyahu le 16 février, le président Joe Biden avait déclaré que l'invasion de Rafah ne devait pas se faire sans un plan pour le million de civils palestiniens qui y cherchent refuge.

Au cours de cet appel, Joe Biden "a réitéré son point de vue selon lequel une opération militaire ne devrait pas avoir lieu sans un plan crédible et exécutable pour assurer la sécurité et le soutien des civils à Rafah", a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué.

Le territoire palestinien dévasté est plongé dans une crise humanitaire majeure et 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées de famine, selon l'ONU. L'offensive israélienne a fait 29.878 morts à Gaza, en grande majorité des civils, a indiqué mardi le ministère de la Santé.

Agences