La France inaugure la première de ses 4 gigafactories / Photo: Reuters (Reuters)

Le site produira d'ici la fin de l'année ses premières cellules de batteries au lithium-ion avec une capacité initiale de 13 GWh pour un investissement d'environ 800 millions d'euros, porté pour plus de la moitié par les trois actionnaires d'ACC, Stellantis, TotalEnergies et Mercedes , le reste provenant de l'Etat et des collectivités locales.

La gigafactory, située non loin d'une usine de moteurs essence de Stellantis, pourrait atteindre à terme une capacité totale d'environ 40 GWh – assez pour équiper environ 500.000 véhicules par an - pour un investissement total supérieur à deux milliards d'euros. Elle devrait créer entre 1.400 et 2.000 emplois directs d'ici 2030, un chiffre qui ne compte pas les sous-traitants et les fournisseurs.

C'est la première des quatre gigactories nordistes avec Envision AESC, filiale japonaise du groupe chinois Envision, qui prévoit une capacité de 9 GWh en 2024 et de 24 GWh d'ici 2030 à Douai, le grenoblois Verkor - 16 GWh en 2025 et 50 GWh en 2030 - à Dunkerque et le taïwanais ProLogium - 30 GWh en 2030 - à Dunkerque également.

La France cherche à créer un écosystème complet pour fournir ce composant essentiel des véhicules électriques alors que les ventes de motorisations thermiques doivent prendre fin en Europe en 2035.

Le président de la République Emmanuel Macron a fixé comme objectif la production de deux millions de véhicules électriques en France à l'horizon 2030.

Les projets de gigafactories, stratégiques aussi pour prendre la relève des usines de moteurs essence et diesel et des sites de transmissions manuelles, se multiplient sur le continent – pas moins d'une quarantaine - afin de réduire la dépendance à l'Asie, toujours de très loin le principal fournisseur de batteries de l'industrie automobile mondiale.

ACC Billy-Berclau-Douvrin sera la deuxième gigafactory d'Europe de l'Ouest après le pionnier Northvolt en Suède.

Reuters