La Corée du Nord lance deux missiles / Photo: Reuters (Reuters)

Ce double essai balistique survient deux jours seulement après le lancement par Pyongyang d'un missile balistique intercontinental (ICBM).

L'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA a rapporté que deux missiles ont été tirés lundi vers des cibles situées respectivement à 337 kilomètres et 395 kilomètres.

A Tokyo, le ministère de la Défense a fait savoir que les deux missiles ont atterri hors de la zone économique exclusive du Japon. Il a ajouté qu'il continuait de rassembler et d'analyser des informations, en coopération étroite avec les Etats-Unis.

L'armée sud-coréenne a dit considérer ces deux tirs comme une nouvelle "provocation" de Pyongyang, qui avait prévenu vendredi de répondre d’une manière "forte et sans précédent" si Séoul et Washington procédaient à leurs exercices militaires conjoints.

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'Onu au sujet de ces essais. Selon l'agence de presse Jiji, elle serait prévue lundi à 20h00 GMT.

Cependant, une nouvelle série de sanctions de l'Onu semble à écarter en raison des précédents vetos de la Russie et de la Chine.

Le ministère des Affaires étrangères de Séoul a de son côté annoncé des sanctions à l'encontre de quatre personnes et de cinq entités liées aux programmes d'armement de Pyongyang.

Le commandement indo-pacifique américain a souligné "l'impact déstabilisant" des programmes d'armement illégaux de la Corée du Nord, tandis que le porte-parole de l'Onu, Stéphane Dujarric, a exhorté Pyongyang à mettre fin à ces essais interdits par les résolutions du Conseil de sécurité et à reprendre le dialogue sur la dénucléarisation.

Dans un communiqué, Kim Yo-jong, la soeur du numéro un nord-coréen, a mis en garde contre une présence renforcée des ressources stratégiques américaines dans la péninsule coréenne.

"Nous examinons attentivement l'influence que cela exercerait sur la sécurité de notre Etat", a-t-elle déclaré. "La fréquence de l'utilisation du Pacifique comme notre champ de tir dépend du caractère de l'action des forces américaines".

Reuters