“Israël doit être tenu pour responsable des atrocités commises”, a déclaré le ministre turc des AE / Photo: AA (AA)

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a participé à la réunion extraordinaire de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) qui s'est tenue mercredi en Arabie saoudite, au lendemain de la mort de plus de 500 personnes lors d'une frappe aérienne israélienne sur l'hôpital Baptiste Al Ahli à Gaza.

Lors de son allocution, le ministre turc a déclaré que ne pas tenir Israël pour responsable des atrocités commises serait “une erreur”, soulignant que "la punition collective de tous les Palestiniens est inacceptable".

Le ministre turc a également qualifié d'"inacceptables" les mesures prises par Israël consistant à bloquer l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

"Ce qui se passe à Gaza doit cesser", a tonné M. Fidan, ajoutant qu'une "solution à deux États conforme aux frontières de 1967 est le meilleur moyen de mettre un terme définitif au conflit".

M. Fidan a également fait savoir que “la Turquie est prête à faire avancer les pourparlers de paix sous le leadership du président Erdogan”.

Avant la réunion de l’OCI, le ministre turc a rencontré son homologue saoudien Faisal bin Farhan Al-Saud et son homologue koweïtien Cheikh Salem Abdullah Al-Jaber Al-Sabah, afin de trouver une solution au conflit et faire parvenir l’aide humanitaire à Gaza.

La brutalité sans précédent d'Israël

"Frapper un hôpital où se trouvent des femmes, des enfants et des civils innocents est le dernier exemple des attaques israéliennes dépourvues de valeurs humaines fondamentales", avait déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un message publié sur X, avant d’appeler “toute l'humanité à agir pour mettre fin à la brutalité sans précédent d'Israël à Gaza".

Des milliers de Palestiniens se trouvaient à l'hôpital lorsque le bâtiment a été bombardé. Des images montrent des centaines de cadavres éparpillés dans l'enceinte de l'hôpital.

La frappe aérienne a eu lieu au 12e jour du conflit entre Israël et le Hamas, et un nombre croissant d'organisations non gouvernementales et de dirigeants mondiaux affirment que la campagne de bombardement israélienne sur l'enclave assiégée - y compris les établissements de santé, les résidences et les lieux de culte - est contraire au droit international et pourrait constituer un crime de guerre.


AA