La cérémonie d’inauguration officielle du Centre de coordination conjoint s’est déroulée en présence du ministre turc de la Défense Hulusi Akar (Others)

L’accord signé à Istanbul le 22 juillet dernier par la Russie, l’Ukraine, la Turquie et l’Onu, grâce aux efforts diplomatiques de la Turquie, devrait permettre de surmonter la crise céréalière mondiale provoquée par l’offensive russe en Ukraine.

Le succès diplomatique de la Turquie, qui a permis d’éviter une aggravation de la crise à l’échelle mondiale, avait été salué au niveau international notamment par l’Union Européenne, la Russie et la Maison Blanche.

La cérémonie d’inauguration officielle du Centre de coordination conjoint s’est déroulée en présence du ministre turc de la Défense Hulusi Akar.

“Nous pensons que les travaux contribueront de manière significative à surmonter la crise alimentaire qui touche le monde entier, avec surtout une baisse des prix.

L’accord d’Istanbul revêt une importance vitale pour les pays africains et l’ensemble des pays importateurs de céréales. Il contribuera à faire baisser les prix des céréales au niveau international”, a déclaré Akar, avant de souligner le rôle crucial joué par la diplomatie turque dans la résolution de la crise.

“Nous œuvrons pour l’élimination des dangers qui pèsent sur la sécurité alimentaire mondiale et en vue de contribuer à résoudre la crise. L’accord s’étend sur 120 jours, reconductible en cas de besoin. La politique (étrangère) équilibrée de la Turquie a joué un rôle crucial dans la résolution de la crise céréalière”, a-t-il souligné à cette occasion.

Quant à la composition du Centre de coordination conjoint, le ministre de la Défense a indiqué que “le Centre de coordination d’Istanbul comprend 5 représentants de la Turquie, de la Russie, de l’Ukraine et de l’ONU. Il n’y a pas d’éléments militaires sur le terrain”.

Les conditions logistiques de l’exportation des céréales commencent également à se préciser.

Dans une conférence de presse tenue au siège des Nations Unies à New York, le porte-parole de l’organisation Farhan Haq a expliqué, en citant le secrétaire général Antonio Guterres, que “l’inspection des bateaux transportant les céréales sera assurée par le personnel turc”, conformément à l’accord du 22 juillet.

“Quant aux Ukrainiens, poursuit-il, ils assureront la transition sécurisée en mer Noire. (...) Les bateaux seront inspectés afin de s’assurer qu’ils n’y contiennent pas d’armes pendant les exportations”.

Première livraison dans deux semaines

De son côté, le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, a affirmé que l’accord céréalier sert l’intérêt de la Russie et de l’Ukraine.

Dans un entretien accordé à Bloomberg, Kalin a annoncé que “les premières exportations de céréales pourront commencer dans deux semaines. Cela dépend un peu des pays, à savoir s’ils sont suffisamment prêts ou non”.

Kalin a par ailleurs souligné que la politique d’équilibre menée par la Turquie entre la Russie et l’Ukraine allait continuer, avant de revenir sur l’importance de la “diplomatie de leadership” du président turc Recep Tayyip Erdogan: “Existe-t-il un autre pays qui puisse entretenir ces relations avec la Russie tout en étant en Occident et membre de l’Otan ? Non.”



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