Les travailleurs en grève se rassemblent avec les dockers pour protester contre le projet de réforme des retraites du gouvernement français, dans le port de Saint-Nazaire / Photo: Reuters (Reuters)

Les terminaux portuaires français ont été arrêtés pour 24 heures, le 7 février, en réponse à l’appel de la fédération nationale des ports et docks CGT.

Le Havre, Marseille-Fos, Rouen sont à l’arrêt pour protester contre la réforme des retraites en France, neuf mois après son adoption. Les travailleurs portuaires s’opposent toujours à l’application du régime général et au départ à 64 ans.

Cet arrêt de travail de 24 heures survient après une interruption de quatre heures le lundi 5 février, entre 10 et 16 h, et sera suivi d’un nouveau débrayage de quatre heures, vendredi 9 février, sur le même créneau horaire.

La Fédération nationale des Ports et Docks réclame également des milliards d’investissements (10 Md€) dans les ports français à un moment où jamais autant d’argent n’a été investi dans les places portuaires.

Auprès des professionnels, déjà mis à mal par les conséquences des tensions à Suez sur l’activité maritime, et échaudés par la manifestation des agriculteurs de la semaine dernière, ces revendications passent très mal.

Nouveau coup dur pour les ports français

“Certains adhérents ont anticipé et ont rerouté leurs flux vers Anvers. L’anticipation est la clé pour optimiser la chaîne logistique à l’arrivée dans les ports. Cette grève génère un stress supplémentaire”, affirme Anne-Sophie Fribourg, présidente de la Commission maritime de TLF Overseas citée par Actu Transport logistique.

Sur les terminaux, les poids lourds ne peuvent plus déposer ou venir chercher de la marchandise.

“Impossible de prendre des rendez-vous avant quatre jours au Havre et cinq jours à Fos. Le risque reste les franchises et les frais de stationnement à quai sachant que les importations ont déjà entre 10 et 15 jours de retard en raison du détour par le Cap de Bonne Espérance”, précise François Daniel, délégué général d’Union TLF Overseas.

Avec la grève des ports, la France, qui vit au rythme des grèves depuis quelque temps, fait face à un nouveau mouvement social. Agriculteurs, enseignants, ports, constituent tous des dossiers pressants qui mettent à mal le gouvernement du nouveau Premier ministre Gabriel Attal.

Agences