Grèce: grève dans les transports en commun à Athènes pour protester contre leur "privatisation" (Others)

La grève n'a pas touché en revanche les trains interurbains reliant l'aéroport international au centre-ville.

Mais, conséquence de ce mouvement social, à l'heure de pointe du matin, des embouteillages ont paralysé en partie les grandes avenues d'une capitale de quatre millions d'habitants connue pour son intense trafic automobile.

Rappelant "le droit de grève" qui prévaut en Grèce, le porte-parole du gouvernement Giannis Oikonomou a toutefois jugé qu'il y avait "aussi un minimum à respecter comme le fait que les gens puissent aller travailler ou répondre à certains besoins urgents", dans un entretien à la radio pro-gouvernementale privée Skaï.

De son côté, le Centre des travailleurs d'Athènes (EKA), syndicat des salariés du privé et des organismes publics qui a appelé à la grève, a dénoncé une réforme en cours qui va, selon lui, déboucher "sur un marché du travail à deux vitesses".

Le projet de loi sur une révision de "la gestion des sociétés anonymes publiques", qui sera soumis au vote des députés mercredi, "ouvre la porte au recrutement de travailleurs temporaires dans les entreprises et organisations publiques" et à "leur privatisation", critique l'EKA.

Les grèves dans les secteurs privé et public sont fréquentes en Grèce, les employés protestant surtout contre les bas salaires et la coût de la vie élevé.

Le renchérissement des prix de l'énergie, qui touche toute l'Europe en raison notamment de la guerre en Ukraine, fait monter la grogne sociale contre le gouvernement conservateur.

Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a annoncé une série d'aides essentiellement pour les bas revenus.

AFP