SAMU / Photo: Reuters (Reuters)

La Direction générale de la Santé (DGS) a annoncé mardi soir un décès en région parisienne, sur un total de 10 cas signalés.

D'après le Dr Benjamin Clouzeau, médecin anesthésiste-réanimateur à l'hôpital Pellegrin de Bordeaux, 12 étaient désormais recensés mercredi matin: sept en réanimation, cinq sous assistance respiratoire et une placée en unité de soins continus.

Il s'agit de Québécois, d'Irlandais et d'Américains, d'après le médecin.

"Il y a d'autres cas rattachés au foyer bordelais, dont un Allemand qui était reparti et qui a été pris en charge dans son pays, a priori il va bien", a ajouté M. Clouzeau, évoquant un cas similaire à Barcelone en Espagne.

Toutes ces personnes ont en commun d'avoir mangé dans un même restaurant, le "Tchin Tchin Wine Bar", entre le 4 et le 10 septembre à Bordeaux, où la fréquentation touristique est importante en septembre.

Dans cet établissement du centre-ville, prisé de la clientèle anglo-saxonne, tous les malades "ont consommé des sardines en bocal réalisées par le restaurateur (fabrication artisanale)", souligne la DGS.

Les autorités sanitaires recommandent aux personnes ayant fréquenté l'établissement aux mêmes dates et présentant des symptômes (diarrhée, vomissements, troubles de la vision ou de la parole) "de consulter un médecin de toute urgence".

Des prélèvements ont été réalisés dans le restaurant et des analyses sont en cours pour "confirmation biologique" de la maladie.

Le botulisme est une affection neurologique grave, mortelle dans 5 à 10% des cas, provoquée par une toxine très puissante produite par la bactérie clostridium botulinum, qui se développe notamment dans les aliments mal conservés, faute de stérilisation suffisante.

Les neurotoxines botuliques s'attaquent au système nerveux et entraînent des problèmes oculaires (vision double), un défaut de déglutition et, dans les formes avancées, une paralysie des muscles, notamment respiratoires, qui peut conduire au décès.

Interrogé mardi par le journal local Sud-Ouest, le gérant du restaurant incriminé a reconnu avoir servi des conserves de sardines artisanales et qu'à l'ouverture, certaines avaient dû être jetées en raison d'une "forte odeur". Mais "d'autres paraissaient saines et ont été servies aux clients", a-t-il dit.

AFP