Les agents pénitentiaires entrent dans la nouvelle prison de Corbas / Photo: Reuters (Reuters)

Selon la direction de l'administration pénitentiaire, dépendant du ministère de la Justice, le nombre de détenus était de 75.130 le mois précédent. Avec un total de 61.359 places opérationnelles dans les maisons d'arrêt françaises, la densité carcérale s'établissait à plus de 123 % dans l'ensemble du pays, au 1ᵉʳ décembre.

Selon l'information rapportée par Le Figaro, le taux d'occupation des prisons dans lesquelles sont incarcérés les détenus en attente de jugement, c'est-à-dire présumés innocents, ainsi que les prisonniers condamnés à de courtes peines, est de 148,5%. Le quotidien rapporte que ce taux atteint ou dépasse les 200 % dans 11 établissements du pays et qu'au total, 17.506 personnes recluses sont actuellement en surnombre par rapport aux places disponibles dans les prisons françaises.

En raison de cette surpopulation, 2.748 personnes sont contraintes de dormir sur un matelas posé à même le sol, lit-on dans les colonnes du journal, précisant que ce chiffre était de 2.133, il y a un an.

Parmi les détenus, 20.156 sont des prévenus en attente de leur jugement. Ces personnes représentent plus d'un quart (26,4 %) du nombre total de détenus.

Selon les chiffres officiels, 91.855 personnes étaient emprisonnées au 1ᵉʳ décembre, 16.178 personnes étaient condamnées à des peines alternatives, rapporte Le Figaro, précisant que la part des femmes écrouées (3,7% de la population carcérale totale) et de mineurs (0,8%) reste quasi stable.

Le journal rappelle que la France a été plusieurs fois condamnée par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) pour cette surpopulation carcérale, la dernière condamnation datant du mois de juillet.

Le gouvernement prévoit la construction de 15.000 nouvelles places de prison d'ici 2027.

AA